Les conclusions du groupe d’expert vont dans le sens du gouvernement, c’est-à-dire vers une hausse légale du Smic sans revalorisation : 1,25%, au mieux de 1,4% au 1er juillet 2009. Pas de coup de pouce donc pour le Smic, dans un souci, semble t-il de « privilégier à la fois la protection du pouvoir d’achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles et le développement de leurs perspectives d’emploi à court et moyen terme, compatibles avec le développement économique des entreprises qui les emploient ».
Le chiffre précis qui devrait être annoncé le 22 juin, sera quasiment annoncé vendredi prochain, après la publication de l’indice d’inflation. Dans leur rapport, les cinq économistes qui composent le groupe d’expert font état de conséquences défavorables à la hausse du Smic ces quinze dernières années. Ils estiment que « le coût du travail au niveau du Smic est aujoud’hui l’un des plus élevés des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), et affirment que « de solides contestations empiriques convergent pour affirmer qu’un coût du Smic élevé évince du marché du travail les travailleurs les plus fragiles ».
Par contre, le groupe estime qu’il faudrait plutôt privilégier la PPE (Prime pour l’emploi) et le RSA (Revenu de solidarité active) qui seraient « plus appropriés pour réduire les inégalités des revenus du travail » (…).
Il s’agit de la troisième année sans coup de pouce, la dernière datant de juillet 2006 :+3,05 % dont 0,3 % de coup de pouce.