Les tergiversations sont closes. Après quelques mois de flottement quant à la détermination de la date des élections territoriales dans les départements de Guyane et de Martinique, l’Elysée a tranché.
La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard a fait cette annonce, à la surprise générale, après avoir été reçue en compagnie du président du conseil régional de Guyane, Rodolphe Alexandre, par Nicolas Sarkozy.
Selon Marie-Luce Penchard et Rodolphe Alexandre, le président de la République a choisi de faire coïncider, en 2014, les élections territoriales dans ces deux collectivités d’outre-mer avec celles qui se dérouleront en métropole.
Coller au plus près du droit commun
"Je vais déposer un amendement" au projet de loi sur les deux assemblées de Guyane et Martinique qui "sera soumis très prochainement" au Parlement, a indiqué la ministre.
"Cet amendement va très clairement indiquer que les élections auront lieu en même temps que celles qui seront organisées pour les conseillers territoriaux en métropole, pour assurer cette concomitance du calendrier et pour respecter le choix des électeurs martiniquais et guyanais de rester dans le droit commun", a-t-elle ajouté.
"C’est un symbole mais c’est très important parce qu’aujourd’hui, les populations ont besoin d’être rassurées sur ce point" a poursuivi la ministre.
"J’ai plaidé pour 2014" auprès du président, parce que "ça permet de préparer la fusion des assemblées", a assuré de son côté Rodolphe Alexandre.
Ces élections avaient initialement été prévues avant le 1er janvier 2013. Guyanais et Martiniquais s’étaient prononcés en janvier 2010 pour la création d’une "collectivité unique" dans leurs départements-régions, après avoir dit non massivement, lors d’un premier référendum quelques jours plus tôt, à l’autonomie accrue qui leur était proposée.