Les réductions des recettes de l’Octroi de mer et de la Taxe spéciale sur les carburants font des remous dans certaines communes. C’est le cas à Petite-Île où le conseil municipal s’apprête à voter son Budget supplémentaire.
Dès cette année, les prévisions de recettes de l’Octroi de mer et de la taxe spéciale sur les carburants vont occasionner des réductions respectives de 350.000 et 50.000 euros. En parallèle, les charges de personnel vont aussi supporter une augmentation relative à « la réponse que la collectivité peut apporter à la détresse sociale » explique Guito Ramoune, entouré par ses adjoints et son directeur financier.
Toujours au volet des dépenses d’aides sociales, c’est une hausse considérable de 100% qui a été observée pour le seul mois d’août dernier. La municipalité va donc devoir prendre des dispositions afin de réagir contre cet état de fait : « Il va falloir optimiser les moyens matériels et humains ainsi que les outils à travers un contrôle de gestion et une maîtrise des frais liés au personnel mais nous ne pourrons pas faire l’impasse sur l’obligation morale d’avoir plus de contrats aidés. Cependant, la relance de la Commande publique sera difficile dans un tel contexte » ajoute Guito Ramoune.
Aucune augmentation des impôts locaux en guise de compensation
Ne comptant pas sur une augmentation des impôts locaux, comme cela a pu être observé dans plusieurs communes du département, le maire estime que l’excédent dégagé l’année dernière sera d’un grand secours afin de maintenir l’équilibre de son budget pour la fin de l’année. Un équilibre qu’il compte bien maintenir en 2010 mais pour lequel des difficultés pourraient bien intervenir concernant l’investissement.
Guito Ramoune a également tenu à préciser que les prévisions d’investissement pour l’année 2009 resteront les mêmes mais qu’il sera problématique de compter sur les 50 euros de prime COSPAR pour les bas salaires en raison de cette baisse de recette de 400.000 euros.
Entre 2004 et 2008, les moyennes des recettes réelles de fonctionnement à Petite-île se répartissent de la façon suivante : 47% pour l’Octroi de mer et le FIRT (Fonds d’investissement des Routes et Transports), 15% pour la fiscalité directe, 17% pour le DGF (Dotation globale de fonctionnement) et 21% pour les autres recettes.