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Gros carambolage aux services fiscaux de Champ Fleuri

Je  critique les organisations syndicales , – surtout quand il s’agit de syndicats de la fonction  publique – , lorsqu’elles s’immiscent dans le  débat  politique, parce que j’estime que ce n’est pas leur rôle . Mais cette fois  j’applaudis à leur mise en garde «  technique » . L’ « Usine à gaz » du prélèvement à la source . Les syndicats Solidaires Finances Publiques, CGT et FO ont prédit vendredi […]

Ecrit par Pierre Balcon – le lundi 17 avril 2017 à 10H19

Je  critique les organisations syndicales , – surtout quand il s’agit de syndicats de la fonction  publique – , lorsqu’elles s’immiscent dans le  débat  politique, parce que j’estime que ce n’est pas leur rôle .

Mais cette fois  j’applaudis à leur mise en garde «  technique » .

L’ « Usine à gaz » du prélèvement à la source .

Les syndicats Solidaires Finances Publiques, CGT et FO ont prédit vendredi dernier un « accident industriel » majeur avec la mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu  à compter de janvier 2018. 

Dans un communiqué commun, les trois organisations syndicales ont ainsi mis en garde contre des « risques d’accident industriel susceptibles de se produire tant sur le niveau des recettes fiscales de l’État que sur le consentement à l’impôt, les conditions d’accueil des contribuables ou encore les conditions de travail des personnels de la Direction Générale des Finances publiques » qu’entrainerait le prélèvement  à la source de l’impôt sur le revenu … »L’ouverture de la campagne de dépôt des déclarations de revenus  va pousser vers les services de la DGFiP de nombreux contribuables déboussolés, en recherche de réponses précises », craignent-elles.

Dénonçant une « usine à gaz », elles affirment que cette réforme « va alourdir les charges de travail sans que pour autant la simplification attendue par les contribuables soit au rendez-vous » .

 Elles réclament « l’abandon » du projet.

Un projet pensé par l’équipe de Macron, contraire à nos valeurs

Actuellement la  situation fiscale de chaque contribuable est confidentielle et maîtrisée par lui. Il bénéficie en outre d’un différé de paiement de son impôt d’un an : les paiements, mensuels ou par tiers, automatisés ou manuels, se font, de manière échelonnée et  contrôlée par le contribuable lui-même,  dans l’année qui suit la perception de ses revenus.
Ca  c’était avant que l’équipe de technocrates, avec à sa tête notre grand capitaine, ne s’en mêle.

Le prélèvement à la source, conçu par l’équipe de Macron avant son départ du  gouvernement , prévoit que l’impôt sur le revenu sera collecté, à partir du 1er janvier 2018, au moment du versement du salaire par l’employeur, qui sera  en charge  d’opérer  les retenues prescrites et  qui aura  donc, à ce titre, connaissance  de la situation fiscale de son salarié. 

Pour les retraités, c’est la caisse de retraite qui se chargera de la collecte.

Nouveau revirement de Macron

François Fillon a dit clairement que  s’il était élu, il abandonnerait  cette  réforme  bureaucratique , contraire  aux principes de liberté  et au droit à l’autonomie  des citoyens.
Macron, de son côté, a été  le maître  d’œuvre de cette réforme, qui  figurait donc en bonne place   dans son programme. 

Et puis voilà que, la semaine dernière, sentant le vent  tourner, notre marcheur s’est ravisé une nouvelle fois! Donc mercredi dernier  il a déclaré, à qui voulait l’entendre,  vouloir, en premier temps, « expérimenter » pendant une année le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Il n’est plus certain , nous a-t-il dit, de la « robustesse technique » du dispositif. Prudent, il ne  souhaite plus qu’il soit généralisé tout de suite. Et dans un assaut de lucidité, notre technocrate  a  convenu  qu’il  y aura immanquablement des loupés techniques et qu’il « n’avait pas envie «  ( sic ) de « plonger le pays dans l’incertitude totale ».

Trois ans de travail pour en arriver là ! Cruel aveu d’incompétence   pour  un inspecteur  des finances de la  génération 2.0! Quel amateurisme !

On connaît  évidemment la  chanson : lorsqu’une réforme  ne passe pas ,  pour  contourner la  volonté  des  citoyens  et passer en force, dans le secret des  bureaux de nos technocrates  ,  on présente  la mesure  comme « expérimentale »   , ou « transitoire ». Les choses sérieuses  sont renvoyées après ,   à l’insu  du plein gré de  citoyens jugés idiots et irresponsables…

La CSG en embuscade 

A ceux qui douteraient  de la légitimité  de notre méfiance  vis-à-vis de promesses  fumeuses de dernière minute , rappelons  aussi que Macron  veut  augmenter  la  CSG  de 1,7 %. Or la  CSG, qui rapporte plus  que l’impôt  sur le revenu, est non seulement un impôt prélevé à la source mais c’est un impôt  injuste car non progressif. Cette majoration sur laquelle  Macron n’est pas revenue, quoiqu’avec lui on ne sait plus très  bien en fait, frappera durement ceux  qui ne pourront  négocier  des compensations de revenus, tels les retraités, que Macron n’aime pas  parce  qu’il y voit des « rentiers »  de la vie.
 
 

 

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