Les magistrats, à l’appel de 17 syndicats et associations de la magistrature, ont entamé une grève du zèle illimitée depuis hier. Ils ont décidé d’appliquer à la lettre les textes de loi pour dénoncer la surcharge de travail et le manque de moyens de la Justice française.
Renvoyer les affaires
Selon la loi, une audience ne peut excéder plus de six heures ou ne peut se tenir sans la présence d’un greffier. Avec la grève du zèle, les magistrats sont priés de renvoyer toutes les affaires qui se dérouleraient dans ces conditions.
Le manque cruel de moyen ne permet pas d’exercer leur métier dans de bonnes conditions, selon les magistrats, qui regrette que le côté « statistique » et « économique » est pris le dessus sur le côté « humain« .
A la Réunion, les magistrats se disent solidaires du mouvement, mais cette grève du zèle n’est pas suivie. Pour le syndicat de la magistrature à la Réunion, la grève n’est pas la solution aux problèmes car même si le message est envoyé aux pouvoirs publics, la justice est un service public qui doit pourvoir fonctionner normalement.
A la Réunion, au Tribunal de grande instance de Saint-Denis, il manquerait près de 17 postes de greffiers et fonctionnaires. La semaine prochaine, une réunion de l’Union syndicale des magistrats devrait se tenir pour connaitre la position à adopter pour cette grève du zéle.