Depuis très tôt ce matin, les planteurs de cannes bloquent les usines du Gol et de Bois Rouge. Ils protestent contre les contrôles effectués par les services de l’Urssaf concernant la situation des coupeurs dans l’Est de l’île. Beaucoup travaillent sans être déclarés et refuseraient de l’être car ils perdraient alors le bénéfice de leurs prestations sociales.
Pour Jean Bernard Marachia, planteur dans le Sud et Vice-Président de la CGPER, beaucoup de coupeurs se sauvent dès qu’ils voient une voiture s’approcher d’un champ de cannes, de peur de perdre les aides dont ils bénéficient.
Une rémunération à la tonne ?
Les planteurs veulent que la situation évolue rapidement pour qu’ils terminent la coupe dans de bonnes conditions. Ce matin, une délégation s’est rendue à la préfecture, à Saint-Denis, afin de tenter de trouver une solution avec les services concernés. Pour le vice-Président de la CGPER, une des revendications est de pouvoir payer les planteurs à la tonne, c’est à dire au rendement, une sorte de paiement à la tâche comme cela existe déjà lors des vendanges en métropole.
Pas de consensus entre les planteurs
D’après Jean-Bernard Marachia, il y aurait une grande solidarité entre les planteurs sur cette problématique de la rémunération des coupeurs. Pourtant, du côté de la FDSEA, ce n’est pas le même son de cloche. On regrette le blocage des usines ce matin, d’autant que la FDSEA avait déjà rencontré la semaine dernière le sous-préfet de Saint-Benoît, Serge Bideau, pour « évoquer avec lui l’arrêt des contrôles en attendant des négociations pour la prochaine campagne », précise Frédéric Vienne, le président de la FDSEA.