Une réunion s’est tenue ce matin au Conseil général, en présence du président de la FDPE (Fédération départementale de la Petite Enfance), James Nages, du directeur de la CAF, Jean-Charles Slama, et d’une cinquantaine de responsables assistantes maternelles des crèches associatives de l’île.
Mais cette table ronde n’a « pas été satisfaisante », pour James Nages. Il déplore « l’incertitude importante qui règne sur le devenir des structures associatives et des établissements d’accueil de la petite enfance » face au maintien par le Conseil général du transfert de la gestion de l’aide transitoire des structures associatives aux communes.
Jusqu’ici, les subventions à destination des structures associatives de la petite enfance émanaient de l’aide transitoire, soit une enveloppe de 4,9 millions d’euros. Désormais, les subventions feront partie de l’enveloppe budgétaire CSD (Contrat solidarité départementale), qui représente 7 millions d’euros, dont 3,5 millions à destination de la petite enfance, soit une différence de 1,4 million d’euros. Le reste de l’enveloppe gérée par les municipalités est destiné à l’insertion professionnelle.
Le fait que le Département ne souhaite plus assurer cette compétence facultative engendre des interrogations de la part des responsables des structures associatives de la petite enfance quant à la pérennité de leur financement. A ce jour, certaines communes se sont exprimées sur le sujet. « On se rend compte que cela va également leur poser des difficultés », indique James Nages, qui indique que d’ici 15 jours, une première réunion définira les modalités techniques de ces nouvelles dispositions.
« Cette décision a été prise de manière extrêmement rapide »
Mais ce dernier regrette que « la charrue soit mise avant les boeufs ». Pour lui, « cette décision a été prise de manière extrêmement rapide », sans concertation avec les structures, ni avec les communes. « On veut discuter autour d’une table du transfert de cette aide avec des engagements clairs et précis, et une transparence financière, et non pas l’inverse », explique-t-il.
Des lieux d’accueil pour enfant ne sont actuellement pas financés par le dispositif. « Il n’y a pas de crédits fléchés pour eux », assure James Nages. La répartition du crédit au titre du CSD a été en fonction des demandeurs d’emplois et ayants-droit du RSA, mais pas en fonction de la demande de place en crèche sur les communes…
La FDPE demande le maintien du dispositif de l’aide transitoire pour l’année 2013 afin de « travailler ensemble » à ce transfert budgétaire qui s’installe dans la politique de restriction budgétaire du gouvernement. Des actions risquent de se mettre en place dès la rentrée prochaine, en fonction des réunions qui vont avoir lieu bientôt. « Nous allons nous concerter afin d’établir la liste des structures les plus fragiles face à cette nouvelle disposition qui risque d’impacter sur les structures dès la rentrée de janvier 2013 », conclut James Nages.