« Stop au mépris et à la discrimination ». C’est le slogan du syndicat FO pénitentiaire qui « exige l’égalité pénitentiaire pour les ultra-marins ». Près d’une quarantaine d’agents des centres pénitentiaires du Port, de Saint-Pierre et de Domenjod s’est mobilisée devant la prison du Port. Une action qui entre dans le cadre d’un mouvement national débuté le jeudi 12 avril dernier. Des mouvements de grève s’organisent de manière sporadique et dénoncent un déficit d’effectif, de moyens et un élargissement des missions sans compensation.
Suite à une décision du ministère de l’Intérieur, les agents des centres pénitentiaires devront remplacer les forces de police et de gendarmerie dans les cas d’extraction judiciaire, « sans création de postes (…). C’est un jeu de dupe », dénonce Antonio Duries, porte-parole FO. Les agents pénitentiaires sont au nombre de 800 sur l’île et vont devoir accomplir une mission supplémentaire qui incombe à un effectif de 3.000 agents de police et de gendarme. « Il manque 2.200 agents », assure le syndicat FO.
« Dans le volet indemnitaire, les salaires sont gelés », regrette Antonio Duries. Du côté des moyens, l’Outre-mer n’a pas les mêmes dispositifs qu’en métropole. « Plusieurs centres de prise en charge des détenus présentants des troubles ou qui sont hospitalisés n’existent pas sur notre département. On est des laissés-pour-compte », regrette le syndicaliste.
Si l’administration ne répond pas favorablement aux revendications, « le ton va se durcir avec d’autres syndicats dès la semaine prochaine », prévient le syndicat FO, qui déplore « l’absence de dialogue ».