Combien seront-ils demain dans la rue pour dire non à la suppression de la majoration des 35% des retraites à La Réunion? Les syndicats n’ont à ce jour aucun élément de réponse. Et les faibles mobilisations précédentes n’incitent pas à l’optimisme.
Toutefois, les données cette fois-ci sont différentes. La grève concerne les fonctionnaires en général, et les enseignants en particulier. Jean-Claude Bénard préfère malgré tout rester prudent.
“Même si c’est l’unique occasion que nous avons de faire entendre notre position, avant la présentation du projet de loi au Conseil des ministres de la semaine prochaine, il est difficile de dire quelle sera la mobilisation”.
Sur le terrain, l’intersyndicale a été sur tous les fronts. Elle a démontré “le danger que pourrait représenter une telle mesure sur le pouvoir d’achat des Réunionnais et sur l’économie locale”.
Ce sont ces mêmes arguments qui ont été mis en avant en mars 1997, lorsque les fonctionnaires, en très grand nombre, ont manifesté contre la suppression de l’indexation des 35% sur leur salaire. Ils avaient gagné.
“Il n’est pas question de toucher à la surrémunération des fonctionnaires”, a répété Yves Jégo, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, la semaine dernière, lors d’une escale de quelques heures à Gillot.
“Yves Jégo nous avait également dit que le gouvernement ne toucherait pas à la majoration de l’Indemnité temporaire de retraite, regardez ce qu’il en est aujourd’hui”, répond Christian Picard, secrétaire général de la FSU.
“Nous savons très bien qu’après la suppression de l’ITR, le gouvernement prépare déjà celle de la surrémunération”, martèle l’intersyndicale.
“Maintenant, les fonctionnaires ont les données en main, la décision de se battre ou non pour préserver le pouvoir d’achat et l’économie réunionnaise, leur appartient”, affirme l’intersyndicale.
Un début de réponse demain matin entre le jardin de l’Etat et la Préfecture.