Selon des témoignages de parents d’élèves qui continuent à soutenir Patrick Olivier, l’état de santé du directeur deviendrait de « plus en plus préoccupant » alors qu’il ne s’alimente plus depuis bientôt une semaine. Il se dit lui-même « fatigué » mais assure qu’il continuera jusqu’au bout, « je tiendrai », précise t-il.
Aujourd’hui, l’inspecteur d’académie est venu dans l’école avec son adjoint, il aurait serré la main du directeur mais sans lui adresser la parole. De leur coté, les parents d’élèves, qui réclament toujours le retour de la secrétaire, auraient interpellé l’inspecteur qui « n’a pas apporté de solution satisfaisante ».
« Les conditions de sécurité sont satisfaisantes »
Paulet Payet, le maire du Tampon, s’est exprimé sur cette situation. Selon lui « les conditions de sécurité sont réunies, l’école fonctionne normalement ». Il précise avoir provisoirement mis à disposition trois surveillants supplémentaires durant la durée des travaux de l’école. Pour l’inspection académique qui avait diligenté une enquête » les conditions de sécurité sont satisfaisantes ».
Hier, les syndicats d’enseignants s’étaient pourtant indignés des propos de l’inspecteur qui a accusé le directeur de l’école de Bras-Creux « de créer de l’insécurité ». Il y a vraisemblablement quelques contradictions entre les propos de l’inspecteur et l’enquête qui a conclu a des conditions de sécurité satisfaisante.
Le Saiper-Pas974, un syndicat d’enseignants, a rendu hommage au directeur : « ce collègue est particulièrement courageux car il travaille depuis le début de son action. Si se rendre à son travail provoque de l’insécurité, alors le SAIPER-PAS974 demande à ses adhérents de rester chez eux le vendredi 25 février ! La sécurité des écoles sera alors assurée », avait déclaré le syndicat dans son communiqué de presse.
Une cotisation de 3 euros par élève pour payer la secrétaire
Les syndicats rappellent également que les directeurs d’école n’ont pas le statut « des chefs d’établissement » comme les proviseurs notamment. Ce sont des enseignants comme les autres et selon l’importance de l’école ils sont « déchargés d’enseignements ». Jusqu’à neuf classes, la décharge correspond à un « quart-temps », un mi-temps pour 13 classes et il faut une grosse école, d’au moins 14 classes, pour que le directeur soit totalement exempté d’enseignement.
Les parents d’élèves ne désarment pas et seraient prêts à cotiser 3 euros par enfant pour financer le salaire de la secrétaire, ce qui selon certains serait « un premier pas vers la privatisation de l’école publique ».