Les organisations syndicales CGT Outremer dénoncent l’attitude de leurs employeurs. « La saisine du Conseil d’Etat à l’initiative des employeurs n’a été qu’une exhibition », écrivent-elles dans un communiqué en expliquant que la demande motivée au travers des préavis de grève reposait sur l’applicabilité de l’article 14§6 par la déclinaison de l’application de la loi n°50-407 et du décret n° 57-87 du 28 janvier 1957. Or, « ces directions se sont simplement demandées si les indemnités coloniales sont toujours en vigueur en Outre mer », ajoutent les organisations.
Des perturbations sur le réseau électrique
Face à ce qu’elles considèrent comme un déni de droit, les organisations syndicales ont décidé de défendre leur droit par la « lutte syndicale ».
Le communiqué est laconique. Il émane de la CGTR EDF qui évoque donc les suites de son bras de fer avec sa direction pour faire respecter ses revendications dans l’application d’une surrémunération de vie chère : « Nous informons l’ensemble de la presse qu’à partir de ce jeudi 24 février 2011 dès 0h00, l’ensemble de la CGT des DOM sera en grève, des modalités d’actions seront mises en oeuvre au niveau des différents sites d’EDF et des ENN (ndlr : comprendre « entreprises privées productrices d’électricité », autrement dit les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol), des baisses de production sont d’actualité ».