Ils sont plusieurs députés de la Réunion à être sortis de leur silence cette semaine concernant le conflit social qui paralyse le journal Le Quotidien depuis maintenant une douzaine de jours. Il y a eu d’abord Huguette Bello qui s’est rendue au chevet des journalistes puis, il y a quelques jours, Patrick Lebreton et Jean-Claude Fruteau qui demandaient l’intervention du préfet de la Réunion sur l’urgence d’une médiation. Ils demandent désormais l’intervention du gouvernement par le biais de deux questions écrites.
Dispositif de veille sociale et négociations d’accords salariaux subordonnées aux exonérations fiscales
Hier, les deux parlementaires du groupe socialiste ont interpellé les ministres de l’Outre-mer et de la culture et de la communication dans le cadre de questions écrites au gouvernement. Selon Patrick Lebreton, le Quotidien serait un « journal dont la santé économique est florissante et qui semble constituer le moteur d’un groupe plus vaste dont les activités seraient très diversifiées« .
Un groupe dont la direction est critiquée pour son silence par l’élu du Sud : « Au delà de l’inflexibilité d’une direction qui rechigne à réellement entamer des négociations, ce conflit pose le problème de la condition sociale des journalistes et des salariés de presse dans les territoires enclavés » comme la Réunion. Résultat, le député-maire demande à Frédéric Mitterand quel est le type de dispositif de veille sociale qui peut être engagé dans les métiers de la presse pour que « le droit à l’information puisse être garanti pour tous les citoyens« .
Deuxième sujet abordé, cette fois-ci avec la ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard, les dispositifs de défiscalisation. Dispositif dont bénéficie le Quotidien et qui permettrait à l’organe de presse de présenter une « bonne santé économique » selon les parlementaires. Pourtant, là encore le député-maire de Saint-Joseph indique que « les salariés du journal, (…), ne bénéficient que trop faiblement des fruits de leur grande implication« .
En conséquence, Patrick Lebreton a interrogé la ministre sur l’éventuelle mise en place de « dispositifs qui conditionneraient l’octroi d’exonérations fiscales à l’obligation pour les employeurs de négocier régulièrement des accords salariaux« .