Cet après-midi, se tient une commission de conciliation entre grévistes de la SGM (Société Georges Michel) et direction de la société à la direction du travail à Saint-Denis. Une conciliation conduite sous le regard de la Préfecture (le préfet Michel Lalande avait décidé le mardi 19 juin de mettre en œuvre une procédure de conciliation prévue par le code du travail) pour éviter qu’une paralysie du Port ne vienne bloquer l’activité économique de l’île.
La ligne de conduite adoptée par les grévistes dockers est simple, soit la conciliation aboutit et les salariés de la SGM obtiennent ce qu’ils demandent, à savoir une revalorisation salariale de 4%, soit la conciliation échoue et on pourrait se diriger vers une paralysie totale du Port. Pour le moment, la direction de la société de manutention est montée jusqu’à 2,85% dans le cadre des négociations annuelles obligatoires.
En marge de la grève à la SGM, un autre conflit a éclaté le mardi 19 juin à la SAMR (Société d’aconage et de manutention de la Réunion), même si leur mouvement a été suspendu depuis. « On préfère pour le moment le dialogue social, une négociation doit avoir lieu le 26 juin prochain« , explique Joseph Jacky, responsable syndical de la CFDT. Mais ce dernier scrute avec attention les discussions qui vont se tenir cet après-midi au siège de la direction du travail. « Les suites de cette conciliation seront importantes« , prévient-il. En cas d’échec, les sociétés portuaires en charge de la manutention et du déchargement des navires pourraient bien toutes stopper le travail.
Encore aujourd’hui, les grévistes pourraient maintenir la pression en attendant les conclusions de la conciliation, ainsi le terminal de gestion conteneurs (TGC) devrait être perturbé. Pour rappel, les trois quarts des salariés de la Société Georges Michel (SGM) sont en grève depuis le lundi 11 juin.