La grève illimitée entamée le 3 mai par les ouvriers et techniciens de la Sermat se poursuit plus que jamais. Aucun accord n’a été trouvé ce midi entre la direction du groupement d’intérêt économique Sermat et ses 49 salariés.
Pire, la direction a pour la première fois évoqué la menace d’un dépôt de bilan devant le tribunal de commerce si les licenciements qu’elle prône ne sont pas acceptés par la partie adverse. Patronat et syndicalistes ont quitté la table des négociations sans qu’aucun point déjà soulevé mardi dernier lors d’une précédente tentative n’ait réellement évolué.
La direction du GIE maintient sa ferme intention de licencier 19 salariés. Les employés qui restent – sur un total de 43 aujourd’hui – « seraient dispatchés dans des structures à ce jour virtuelles », condamnent les syndicalistes. Rappelons que la direction prévoit toujours de reverser l’activité de maintenance des chariots cavaliers à la multinationale Kalmar.
« Plusieurs pistes démontrent que le retour de la maintenance au sein du GIE ferait baisser les coûts à hauteur de 90.000 euros par mois », croit savoir Danio Ricquebourg, délégué CGTR Sermat. Muni d’un autre rapport sur les comptes de la société, celui-ci met également en balance la non récupération de salaires de personnels du GIE mis à disposition de Kalmar en 2005. Une pure perte selon Danio Ricquebourg, qui se chiffrerait à 1,4 million d’euros.
Peu avant 13h, le syndicaliste, également secrétaire général adjoint de la CGTR Ports et docks, est venu annoncer aux salariés de la Sermat – qui attendaient à l’extérieur de la Dieccte de Saint-Denis – que l’échange de cette matinée était resté infructueux. Le Port Est se dirige donc tout droit vers un conflit durable.