Greenpeace est une organisation internationale qui a pour mission la protection de l’environnement. L’association fait régulièrement les gros titres des journaux pour des actions spectaculaires. Intrusion dans les centrales nucléaires, ascension du plus haut gratte-ciel d’Europe Occidentale… Les activistes ne reculent devant rien pour capter l’attention des médias et de l’opinion.
Véritable tribune pour l’association, l’activisme a pour but de mettre les préoccupations de Greenpeace sur le devant de la scène. A la Réunion, les militants sont davantage tournés vers des actions de sensibilisation plus que des opérations coup de poing. Pour autant, ils partagent les valeurs du mouvement. Pour Jacques Guidi, un des représentants de Greenpeace Réunion, « toutes ces actions ont un réel impact. Elles relancent le débat public« , explique-t-il. Très présente sur les réseaux sociaux, l’association constate l’engouement du public pour ces manifestations sur le web.
« Nos activistes sont formés aux manifestations non-violentes »
Au sein de Greenpeace, chaque militant choisit sa manière d’agir… Méthode douce ou action forte, il est libre de son engagement. « Tous les militants peuvent demander à être formés« , précise Jacques Guidi. Il faut évidemment adhérer aux valeurs de Greenpeace, avec en premier lieu la non-violence. Il faut aussi souscrire à l’indépendance politique et financière, énumère le militant.
Lors de cette formation, les bénévoles apprendront à répondre, en toutes situations, par la non-violence. L’activisme amène également le militant à être prêt à engager sa responsabilité pénale en cas de besoin: « Être activiste, c’est participer à des actions à la limite de la légalité, voire illégales, mais que nous considérons comme légitimes« , souligne Solen, jeune activiste, sur le site Jcomjeune.com.
Les groupes locaux de Greenpeace: Une mission de proximité
Très médiatisé, l’activisme est souvent source de confusion pour le grand public, constatent certains militants qui oeuvrent davantage dans leur région par le biais d’actions de proximité, destinées à sensibiliser sur des problématiques environnementales diverses.
Il leur importe bien faire faire la différence entre les activistes, à l’instar de ceux qui ont sévi à la centrale nucléaire de Tricastin, et les groupes locaux comme la structure Greenpeace de la Réunion. Les groupes locaux ne sont pas chargés de mener ces campagnes médiatiques: « Ils sont là pour sensibiliser et informer le grand public« , poursuit Jacques Guidi, pour qui ces activités sont, certes plus discrètes, mais non moins essentielles.
En ce moment, Greenpeace Réunion s’attèle à faire passer des messages à destination des élus d’abord, mais aussi du public: « Nous sommes amenés en ce moment à aider le public à décrypter les enjeux de la transition énergétique« , termine Jacques Guidi qui invite les personnes intéressées à venir échanger et débattre lors d’un pique nique convivial sur la plage de Grand Anse, ce week-end. « Il y a des promesses à tenir sur la transition énergétique. Le gouvernement doit s’en souvenir« , justifie encore le militant réunionnais.