A seulement 24 ans, Graziella Boustoini (Union de la droite) est devenue ce dimanche 29 mars la plus jeune candidate à décrocher un siège au Palais de la Source. Hier soir, elle a en effet remporté le canton 11 (Saint-Denis 3) aux côtés de l’ancien conseiller Général Jean-Jacques Morel avec un score de 54,31%.
Le Département, elle n’en rêvait peut-être pas il y a quelques années, mais « savait déjà qu’elle souhaitait s’impliquer dans la politique ». Graziella Boustoini a « sauté la mer » après l’obtention de son bac au lycée de Bellepierre. Alors en 2ème année de licence de « média, communication et culture » à l’université de Montpellier, la jeune Dionysienne est contrainte de mettre les études de côté et de rentrer sur l’île pour raisons familiales.
Peu de temps après, elle met un pied dans la vie active en occupant un poste au service d’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil Général. Et voilà qu’à peine deux ans plus tard, elle se retrouve dans la course aux élections départementales ! « C’est par le biais d’un ami commun que Jean-Jacques et moi nous nous sommes rencontrés, se souvient-elle. On a fait connaissance sur le terrain et le feeling est tout de suite passé. »
« Une appréhension positive »
A l’aube du 3eme tour où le nouveau président [(ou plutôt la nouvelle présidente)]urlblank:http://www.zinfos974.com/Nassimah-Dindar-certaine-d-etre-elue-presidente-du-Conseil-departemental-jeudi-prochain_a83173.html du Département sera désignée, Graziella Boustoini ne cache pas son appréhension avant son entrée dans l’hémicycle. « C’est un trac positif, précise-t-elle, qui concerne plutôt la gestion des gros dossiers, etc. Je n’ai pas peur qu’on me prenne pour la petite jeune. Des remarques, j’en ai tous les jours sur le terrain ! »
« Ou lé jeune, ou koné pas c’est kwa la politique! » en est un exemple. Ce à quoi elle rétorque : « J’ai toujours été à fond dans la politique et les idées que nous portons avec Jean-Jacques sont mûrement réfléchies. Mon âge est aussi un avantage, il me permet d’être, sur le terrain, au plus près de la jeunesse en souffrance« . L’élue se réjouit aussi d’être aujourd’hui encadrée et accompagné par Jean-Jacques Morel, un homme politique aguerri selon elle et qui s’est « toujours montré transparent« . « La franchise est l’un de nos points forts, poursuit-elle. Comme ont dit, nous formons une équipe de choc ! »
« Bien accompagnée », et « bien soutenue » également par ses proches. « Ma mère est très fière de moi, elle ne s’imaginait pas voir sa fille en arriver là à 24 ans. Je veux lui prouver que je me bats pour de bonnes raisons, et je sais que cela finira par payer ! »