François Bayrou a indiqué qu’il voterait François Hollande au second tour sans directement donner de quelconque consigne de vote à son électorat. Il a préféré choisir la banqueroute de la Nation unie plutôt que la régression des valeurs, la haine de l’autre, le repli sur soi, et l’ingratitude.
Car en effet, Bayrou ne se fait aucune illusion sur l’efficacité du programme économique de François Hollande à long terme. Le programme économique d’Hollande, ne tient absolument pas la route contrairement à celui de Nicolas Sarkozy qui ressemblait curieusement, en bien des points, à celui de Bayrou.
Le MoDem est un mouvement qui se veut humaniste. Et le choix de l’UMP, de Sarkozy et ses généraux (Guéant, Morano et consorts) depuis 2010 de s’emparer du discours du Front National est incohérent avec la ligne de conduite du MoDem. Le MoDem est également le parti du centre qui sait l’importance de la vie humaine et la respecte, peut importe la couleur, l’origine, les compétences, l’obédience ou la classe socio-économique. Lorsqu’on n’est incapable de dire le nombre exact de soldats français mort en Afghanistan pour leur pays, alors même qu’on est le chef de ce pays, commandant en chef des armées (cf. Le Parisien du 19 avril 2012), on ne respecte pas la vie humaine, pire, on est ingrat, on est insolent.
Alors, pardonnez-moi l’expression, mais, même si Bayrou laisse le choix à ses sympathisants, l’UMP peut maintenant aller se brosser, eux qui se réjouissaient au soir des résultats du premier tour en tablant sur un ralliement du vrai centre. Ainsi, 2012 est l’année du retrait pour Sarkozy, sous les sifflets et crachats de l’homme et la femme de la rue et les coups de maillet du juge qui viennent avec la perte de l’immunité présidentielle. 2014 sera celle des adieux du pharaon du Tampon endetté et désargenté… Goodbye les one-shots