Après un rappel historique des mouvements sociaux qu’a connu le département depuis près d’un an, c’est un tableau des origines de l’AJFER, créé le 17 octobre dernier, qui a été dressé. Un mouvement représenté par le représentant de l’UNEF à l’échelle locale, Gilles Leperlier, et qui milite en faveur de l’avenir de la jeunesse réunionnaise.
« Le message que nous portons est clair, nous ne voulons pas d’une jeunesse réunionnaise à deux vitesses, (…), il faut que l’on arrête de parler de la jeunesse sans la jeunesse ! » explique Gilles Dijoux. Le ton était donné…
La reconnaissance des limites d’un modèle inadapté à la Réunion
Fanny Douanier s’est alors exprimée sur les annonces du chef de l’Etat lors du CIOM (Conseil interministériel de l’Outre-mer) le 6 novembre. Si elle indique volontiers que Nicolas Sarkozy a reconnu « les limites d’un modèle inadapté à la Réunion » elle insiste également sur la création d’un CHU, l’amélioration des institutions en charge de la formation ou la décision de délocaliser les concours dans l’île.
De son côté, Yannick Payet n’a pas manqué de rappeler la déception du mouvement concernant l’urgence sociale : « Aucune des 137 mesures annoncées ne répond à l’urgence sociale qui frappe, on le sait, plus fortement la jeunesse » affirme t-il.
Une charte de la formation et de l’emploi aux Réunionnais
Ceci étant, Gilles Leperlier a rappelé que des perspectives d’une construction de l’avenir de la Réunion avaient été dressées par le chef de l’Etat. Des perspectives en relation avec les secteurs de la formation et de l’emploi et qu’il souhaite voir s’appliquer concrètement.
« Avec le plus fort de taux de chômage d’Europe, et plus d’un jeune sur deux sans emploi à La Réunion, la problématique de l’emploi est sans conteste la principale préoccupation des réunionnaises et des réunionnais » précise l’étudiant qui ajoute que la priorité de l’embauche des Réunionnais ne concerne pas uniquement les catégories B et C de la fonction publique mais bien l’éducation nationale.
En réponse, Gilles Leperlier exige que des « mesures soient prises pour que cette injustice, volontairement cachée aux Réunionnais et qui n’a que trop duré, cesse » dès la rentrée 2010.
Une charte de la formation et de l’emploi aux Réunionnais a été élaborée et devrait être proposée aux élus locaux. Des élus locaux qui sont également priés d’agir concrètement dans ce sens après les engagements pris.