Le ton est monté d’un cran entre l’intersyndicale et la Préfecture depuis le dépôt d’un préavis de grève, jeudi dernier. La teneur du courrier des syndicalistes n’a pas du tout été appréciée. Et c’est un euphémisme.
“Nous avons précisé au représentant de l’Etat les sites sur lesquels nous allons organiser nos barrages filtrants, comme le demande la loi en cas de conflit social”, explique Ary-Claude Caro, porte-parole de l’intersyndicale.
La réponse de M. Theuil, secrétaire général de la Préfecture, a été sans équivoque. “Il nous a écrit que les barrages étaient totalement illégaux et que cette action était condamnable. Selon lui, nous risquons une amende, deux ans d’emprisonnement et une suspension de permis”.
A entendre les transporteurs et leur porte-parole, la lettre de mise en garde à peine déguisée, n’a pas eu l’effet dissuasif escompté. C’est même l’inverse: “Notre profession est dans une situation critique. Il y a pas mal d’entreprises qui mettent la clé sous la porte. Nous avons besoin d’une aide”.
L’aide espérée serait une ristourne obtenue par la diminution des taxes (principalement sur le FIRT : Fonds d’investissement routiers et transports).
Les transporteurs pensent que les distributeurs peuvent également faire un effort. La baisse du prix du baril du pétrole, sous la barre des 70 dollars, les conforte dans cette démarche.
“Nous voulons au moins compenser les hausses du prix à la pompe de juillet et d’octobre”. S’appuyant sur les chiffres fournis par les instances locales, les professionnels de la route espèrent obtenir autour des 10 centimes de ristourne.
Verdict tout à l’heure.
Tous les automobilistes croisent les doigts…