Revenir à la rubrique : Social

GDS: Les salariés défendent leur directeur…face à leur président

Les salariés du groupement de défense sanitaire (GDS), qui assure notamment un service d’équarrissage, ont débrayé ce jeudi pour protester contre l’enlisement d’un conflit social qui dure depuis le mois de février. Ces derniers déplorent une ambiance délétère au sein de l’association, entretenue selon eux par certains membres du conseil d’administration et son président Jérôme Huet. « Il […]

Ecrit par PB – le vendredi 13 mai 2016 à 06H45

Les salariés du groupement de défense sanitaire (GDS), qui assure notamment un service d’équarrissage, ont débrayé ce jeudi pour protester contre l’enlisement d’un conflit social qui dure depuis le mois de février.

Ces derniers déplorent une ambiance délétère au sein de l’association, entretenue selon eux par certains membres du conseil d’administration et son président Jérôme Huet. « Il y a un manque de respect des collaborateurs et de la gent féminine « , explique Olivier Esnault, vétérinaire au GDS. Des tentatives de médiation ont bien eu lieu entre les deux parties mais la réponse apportée par le président n’a pas permis de les convaincre jusqu’à maintenant. « Il nous a présenté un plan d’action où le seul point d’intérêt était la mise en place d’une boite à idée! A partir de ce moment nous savions que nous n’étions ni écoutés ni compris », reproche Olivier Esnault. 

Mercredi un courrier reçu d’un huissier signifiant au directeur Yann Lavalou sa mise à pied en vue d’un licenciement pour faute grave a poussé ces salariés à dévoiler au grand jour « les mensonges et l’attitude » du président et de certains administrateurs. 

 

Les salariés du GDS Réunion demandent ainsi la réintégration et le maintien du directeur dans ses fonctions, la « non casse » de cet outil au service des éleveurs et un changement du bureau du CA et de présidence. 

Les salariés lancent un ultimatum

Du côté du président justement, l’incompréhension règne. « Ces accusations ne tiennent pas la route », affirme Jérôme Huet. Il en veut pour preuve les bons résultats de l’organisation agricole depuis qu’il l’a reprise en main en 2010. « Tout cela n’est qu’un moyen de renverser le conseil », poursuit-il. En revanche, celui-ci a refusé de communiquer sur les motifs de la mise à pied de Yann Lavalou, précisant seulement qu’il avait « donné toute latitude nécessaire au directeur pour travailler mais que cela s’était retourné contre nous« . 

Autre preuve de sa bonne foi selon Jérôme Huet, « à l’issue de plusieurs rencontres avec les délégués du personnel, j’ai présenté des excuses pour mon comportement dans le cas où celui-ci aurait blessé des personnes. J’ai même présenté ma démission au CA le 3 mai. Elle a été refusée, les 12 membres à l’unanimité m’ont renouvelé leur confiance »

Une confiance qu’il n’a pas su regagner auprès des salariés, ces derniers ont désormais lancé un ultimatum. En l’absence de réponses constructives, ils menacent d’entrer en grève dès la semaine prochaine, stoppant ainsi les activités d’équarrissage, et leurs missions auprès des éleveurs.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Le Bouclier Qualité Prix intègre maintenant des pièces automobiles

Le Bouclier Qualité Prix 2024 a été dévoilé ce lundi en préfecture. Le préfet annonce l’ajout d’une prestation et de quatre pièces automobiles. Pour les produits de consommation courante, les services de l’Etat ont pu figer les prix malgré l’inflation. Un exploit qui risque de ne pas être réédité l’année prochaine.

Grève du mardi 19 mars : « Sauver les services publics, une urgence ! »

Dans un communiqué, l’Intersyndicale de La Réunion condamne l’absence d’augmentation des salaires dans la fonction publique malgré l’inflation, critique un nouveau projet de loi sur le « mérite » comme une attaque contre les statuts et appelle à la grève le 19 mars pour protester contre les coupes budgétaires et la dégradation des conditions de travail.

Grève à Inovie Réunilab

L’intersyndicale (CFDT et CGTR) annonce une grève à cause des conditions de travail à Inovie Réunilab.

Préavis de grève en cours chez Albioma

Réunies à Paris, les organisations CGT du groupe Albioma dans les Outremer réclament une négociation avec leur direction, ou à défaut une médiation de l’Etat.