Le Front de Gauche 974 a présenté son programme cet après-midi à Saint-Denis. Tous les candidats de la liste, menée par Corine Ramoune, étaient présents autour de la table. Pour le Front de Gauche, il n’y a pas de doute, leur parti politique est « i[l’alternative]i » au parti dit « i[classique]i ».
« i[On est là pour bouger les lignes]i » lance Jean-Paul Panechou, prote-parole du Front de Gauche mais également sur la liste des sénatoriales. Pas de doute pour lui, son parti a toutes les chances pour les sénatoriales et quand on lui pose la question de savoir quels grands électeurs vont porter sa voix vers le Front de Gauche, la réponse est toute trouvée : « i[On vise les déçus de la gauche réunionnaise, on veut plus de justice sociale et pour cela le parti est dans la réalité]i », lâche-t-il.
b[Les autres listes « trompent » les électeurs]b
Pour le porte-parole, les autres listes « i[trompent]i » les électeurs. « i[Le PS a raté son alliance avec les Verts, l’Alliance a fait une liste avec les modérés, notamment Michel Dennnemont qui je vous rappelle est de droite et pas de gauche, Virapoullé a du mal à faire sa liste et celle de Fontaine (ndlr: UMP) n’accroche pas]i », souligne-t-il.
Le Front de Gauche s’appuie sur plusieurs thèmes pour séduire les grands électeurs mais surtout sur deux axes forts : les violences faites aux femmes et l’augmentation des salaires. « Ii[l faut augmenter les salaires, car c’est injecter de l’argent dans l’économie réunionnaise (…) le premier moteur de l’économie locale c’est la consommation, ce n’est pas le BTP actuellement]i », explique Corine Ramoune, tête de liste pour les sénatoriales. Le Front de Gauche souhaite la généralisation de l’indexation « vie chère », un Smic à 1.700 euros net par mois et l’égalité de traitement salarial entre les hommes et les femmes. « i[Nous sommes sur l’urgence sociale et nous serons des sénateurs de la Réunion. Notre programme est là. Il faut donner au Sénat la force des valeurs de la gauche, solidaire des laissés pour compte]i », explique-t-elle.
i[b[Pas un parti extrémiste]b]i
La « bataille » va être dure le 25 septembre prochain, le Front de Gauche en est conscient. « On part dans la bataille comme tout le monde, on est le petit poucet de la gauche mais on est proche du peuple qui souffre », souligne Jean-Paul Panechou qui pour imager la possibilité d’une victoire se sert de l’athlétisme. « Regardez Bolt, tout le monde le donnait vainqueur et pourtant il a raté le départ », s’amuse-t-il, mais la comparaison semble un peu lointaine entre un coureur qui a tout gagné et un parti qui a encore tout à prouver !
En marge du sujet des sénatoriales, le Front de Gauche a tenu à préciser que le parti n’était pas « d’extrême gauche » comme écrit partout mais bien un parti de gauche moderne qui n’est « pas révolutionnaire » comme le NPAR. « Nous sommes un parti de gouvernement, pas un parti extrémiste », conclut-on du côté du Front de Gauche.