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Fred Buyle dans Libération: « Il n’y a pas de risque requin à la Réunion, mais un problème humain »

  Dans son édition du jour, le quotidien Libération publie une interview de Fred Buyle, cet apnéiste belge qui était venu à la Réunion pour effectuer des marquages privés de requins (lire: [« Des marquages privés pour comprendre et relativiser le risque requin »]urlblank:http://www.zinfos974.com/Des-marquages-prives-pour-comprendre-et-relativiser-sur-le-risque-requin_a34371.html ). Après trois semaines de plongée sur les différents spots de l’île, et […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 20 janvier 2012 à 14H55

 

Dans son édition du jour, le quotidien Libération publie une interview de Fred Buyle, cet apnéiste belge qui était venu à la Réunion pour effectuer des marquages privés de requins (lire: [« Des marquages privés pour comprendre et relativiser le risque requin »]urlblank:http://www.zinfos974.com/Des-marquages-prives-pour-comprendre-et-relativiser-sur-le-risque-requin_a34371.html ). Après trois semaines de plongée sur les différents spots de l’île, et même s’ils n’avaient marqué aucun requin, Fred Buyle et son accolyte, le Canadien William Winram, avaient constaté qu’il y avait « peu » de requin dans les eaux réunionnaises (lire: [« Je ne pensais pas qu’il y avait si peu de requins »]urlblank:http://www.zinfos974.com/Fred-Buyle-Je-ne-pensais-pas-qu-il-y-avait-si-peu-de-requins_a35005.html ).

« A la Réunion, on n’est pas souvent confronté aux requins, d’où une peur panique »

A l’occasion du Salon de la plongée, à Paris, Fred Buyle revient sur son expérience à la Réunion. Dans une interview parue dans Libération, il explique: « Pour moi, il n’y a pas de risque requin à la Réunion, mais un problème humain. On a tendance à oublier que la mer reste un milieu naturel et non sécurisé et les requins, des animaux sauvages. A la Réunion, on n’est pas souvent confronté aux requins, d’où une peur panique. Sur les plages d’Afrique du Sud ou d’Australie, des panneaux énoncent les dangers et les comportements à adopter. Il y a tous les ans des accidents, mais les usagers ont intégré cela et vivent avec ».

Au-delà de ce constat, l’apnéiste avance des explications sur la recrudescence des attaques en 2011: « Il n’y a pas une explication, mais un faisceau de facteurs favorisants. D’abord, un biotope idéal et de la nourriture qui fidélise ces requins sédentaires : dans le port de Saint-Gilles, les pêcheurs balancent en nombre les carcasses de poissons, à quelques centaines de mètres des plages. Ensuite, il faut réaliser que surfeurs et nageurs sont des « usagers faibles » de la mer. Ils flottent en surface et le requin peut jauger cette proie potentielle sans que celle-ci en ait conscience. Au contraire, un plongeur ou un chasseur sous-marin montrera au requin qu’il est repéré. En voyant les plages réunionnaises, William Winram, qui est aussi surfeur, a tout de suite dit qu’il n’irait jamais surfer ou se baigner sans quelqu’un en surveillance dans l’eau. S’il n’y a pas eu d’accidents avant sur cette portion de côte, c’est par chance! ». Par ailleurs, « avec une baie dans laquelle se jettent plusieurs rivières, des ravines qui rejettent eau douce et déchets organiques, une ferme aquacole et une plage sableuse qui abrite des bateaux de pêche, la zone est idéale pour eux ».

Enfin, Fred Buyle assure une nouvelle fois qu’il y a très peu de requin près des côtes réunionnaises: « En vingt-cinq ans de plongée en eaux tropicales, je n’en ai jamais observé si peu ! Curieusement, ils étaient très furtifs, timides, ils se sont rarement approchés malgré les appâts sonores ou à base de morceaux de poisson. D’habitude, ils restent aux alentours. Cela m’a vraiment étonné. Selon moi, il y a très peu de requins dans ces eaux tropicales, d’ailleurs peu poissonneuses. Il est aussi possible que les requins aient été fortement dérangés avant notre arrivée, notamment par la capture d’un individu ».

Audrey Pulvar se souvient « d’une sortie en forêt lacustre guyanaise »

Suite à cet article de Libération, la chroniqueuse de France Inter, Audrey Pulvar, s’est également fendue d’un billet ce matin sur la radio publique. Revenant sur l’interview de Fred Buyle elle explique: « Ce seraient plutôt nos modes de vie qui seraient en cause : des pêcheurs qui ont pris l’habitude de rejeter à la mer, à quelques dizaines de mètres du rivage, une grande quantité, quotidienne, de carcasses de poissons, mais aussi des surfeurs et des nageurs empiétant de plus en plus sur le territoire habituel des requins sans prendre le minimum de précautions nécessaires ».

Puis elle conclut sa chronique sur un souvenir: « Mais le risque zéro existe-t-il ? Souvenir d’une sortie en forêt lacustre guyanaise avec un familier du coin : il faut que tu comprennes que c’est toi qui viens sur le territoire de l’insecte ou de l’animal sauvage, me disait-il, donc tu le déranges, tu l’agresses. Qu’il soit araignée tueuse, anaconda ou félin, ne t’étonnes pas qu’il réagisse, et prépare-t-y… »

 

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