Un quinquénat, c’est extrêmement court. Dans ces conditions, le nouveau président a t-il les moyens de s’offrir le luxe d’être condamné à l’inaction pendant plusieurs semaines?
François Hollande a été élu ce soir président de la République, mais il n’entrera officiellement en fonction que le 16 mai prochain. Déjà une semaine de perdue.
Dans la foulée, François Fillon devrait remettre la démission de son gouvernement et François Hollande nommer son Premier ministre, qui lui soumettra ensuite son gouvernement. Même si on pense bien que tous les postes sont déjà à peu près pourvus dans la tête du nouveau président, il faudra encore un jour ou deux avant que tout ne soit mis en place officiellement.
Mais le plus dur reste à venir. Le nouveau Premier ministre devra ensuite aller devant le Parlement pour obtenir la confiance pour son gouvernement. Or, jusqu’au 17 juin prochain, l’assemblée nationale est encore dominée par une majorité de Droite. Et on l’imagine mal dans le contexte de campagne électorale des législatives, ces députés de Droite voter la confiance pour un gouvernement de Gauche.
D’où la certitude de certains : dans ce contexte, François Hollande ne pourra pas faire autrement que de dissoudre l’Assemblée nationale dès sa prise de fonction, histoire de gagner quelques jours sur ce calendrier de prise de fonction capital pour la suite de son mandat.
A l’inverse, les opposants à cette théorie disent qu’une dissolution du Parlement est une chose extrêmement sérieuse et que l’on ne peut se permettre de jouer avec une décision d’une telle gravité, uniquement pour gagner quelques jours.
Les jours qui viennent devraient rapidement départager les partisans des deux théories… En tout état de cause, on devrait connaitre quelques jours de flottement avant que le nouveau Parlement n’entre en fonction.