Le chef de l’Etat, François Hollande, a dévoilé ce mardi les grandes lignes du troisième Plan cancer. Il sera doté d’1,5 milliard d’euros, dont près de la moitié (730 millions) financera des mesures nouvelles.
L’un des axes les plus attendus, c’est celui de la lutte contre le tabagisme, dont le coût en termes de santé publique est exorbitant. François Hollande a demandé à sa ministre de la Santé, Marisol Touraine, de lancer d’ici l’été 2014 « un programme national de réduction du tabagisme ».
Pour rappel, le tabac fauche 200 personnes tous les jours en France et tue autant en 15 jours que la route en une année. « La prévention, c’est le meilleur investissement », a déclaré François Hollande. « 80.000 cancers pourraient être évités. Chaque année en France, il y a 44.0000 décès par cancer liés au tabac. »
Par ailleurs, le chef de l’État s’est dit favorable à la poursuite de la hausse du prix du tabac. « Depuis 18 mois, le prix du tabac a augmenté de 80 centimes soit 12%. Ce mouvement se poursuivra. Mais les recettes supplémentaires abonderont un fonds dédié à la recherche sur le cancer. »
Les fumeurs n’ont pas été oubliés par François Hollande, puisqu’il a indiqué que la prise en charge de l’achat de substituts nicotiniques sera relevé, de 50 à 150 euros pour les 25/30 ans, les bénéficiaires de la CMU et les malades du cancer.
Concernant le cancer du col de l’utérus, ce troisième plan prévoit qu’il fera l’objet d’un dépistage systématique. « La généralisation du frottis tous les trois ans réduira la mortalité de 30% en 10 ans. Ce cancer est le seul pour lequel il existe un vaccin mais il n’est administré qu’à 30% des jeunes filles. D’ici cinq ans, nous allons doubler cette proportion », a promis le chef de l’Etat.
Pour les autres cancers, rares et peu fréquents, « une double expertises sera requise » pour avoir le meilleur avis possible.
Enfin, François Hollande demande l’augmentation des essais cliniques. « Les essais cliniques concernent aujourd’hui 25.000 patients. L’enjeu du plan cancer, c’est de doubler en cinq ans le nombre des essais cliniques pour qu’ils concernent tous les cancers et notamment les 1.700 cancers pédiatriques et toutes les régions, notamment celles qui sont aujourd’hui les moins concernées et je pense à l’outre-mer », a déclaré le chef de l’État.