François Fillon, candidat aux législatives à Paris, souhaite prendre la tête de l’UMP. « Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n’y a plus, à l’UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition« , avertit François Fillon dans une interview au Figaro Magazine, qui paraîtra vendredi.
L’attaque vise en premier lieu Jean-François Copé, actuel président de l’UMP, et lance la bataille des chefs à l’UMP, en pleine campagne des législatives. L’ancien Premier ministre n’a pas caché ses ambitions : « Je prendrai toute ma part, avec d’autres, à cette compétition« . Selon lui, le rôle du futur dirigeant de l’UMP « sera de rassembler, construire un projet, susciter un espoir, incarner une alternative« . Il évoque également le « risque » de l’éclatement de l’UMP, car c’est « un mariage récent« , a-t-il admis dans l’interview du Figaro. « Le maintien de l’UMP est fondamental« , a-t-il insisté. « Il n’est pas possible d’exercer le pouvoir si on n’a pas une formation capable de représenter 30% des électeurs. »
« Ne se mobiliser que pour les législatives »
De son côté, Jean-François Copé a réagi en déclarant au Monde que « François Fillon n’a aucun soutien réél » et a suggéré à son rival de « ne se mobiliser que pour les législatives« , au cours d’un déplacement en Alsace (voir la vidéo de BFM TV). Mercredi soir, dans le TGV qui le ramenait vers Paris, il a assuré être « tombé du placard » en découvrant l’interview de François Fillon, rapporte Le Point. « C’est pas chic, c’est une faute vis-à-vis des militants« , a-t-il confié à des journalistes en assurant avoir reçu « plein d’appels de députés » UMP lui disant « c’est ne pas convenable » ou encore « ne tombe pas dans ce piège« .
La bataille des chefs semble bien lancée…