« Nous allons conserver les mêmes arguments qu’en première instance. On accuse mon client d’être complice de l’auteur des faits mais qui est l’auteur ? Qu’a-t-il fait ? Cette question n’a pas eu de réponse pendant l’instruction, ni pendant le jugement.
À quel titre Nassimah Dindar a-t-elle été convoquée : en tant que Présidente ? En tant que représentante du Conseil Général ? En tant que personne ? Est-ce sa seule responsabilité qui est impliquée ou celle de tous les élus du Conseil Général ?
Toutes ces questions sont restées en suspens. C’est un jugement à la Ponce Pilate, un jugement politique. La cour a obligation de répondre à cette question sans quoi le jugement est taché de nullité ».
« Nous avons trois raisonnements. Celui des juges d’instruction, qui ont estimé que l’ensemble des embauches était discriminatoire dès le départ.
Le Procureur a lui fait le tri entre les candidatures choisies : les personnes compétentes et incompétentes. C’est ce raisonnement qui a permis la relaxe de Monsieur Bello dans cette affaire.
Pour la défense, ce n’est pas un système discriminatoire. Les juges de première instance ont suivi le Procureur. Mais comment peut-on dénoncer une discrimination en faisant un tri ? C’est injuste : on ne pourrait donc embaucher que nos ennemis ?
Apparemment, en embauchant ses administrés, on est coupable de discrimination à l’embauche.
Aujourd’hui, qui est le Tribunal pour décider de la compétence ou non des personnes embauchées ? C’est l’employeur qui peut décider, et lui seul. Ce dossier ne tient pas. »