La présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, a immédiatement réagi suite à l’annonce par le Premier ministre, Manuel Valls, de la disparition programmée des actuels Conseils généraux (futurs départementaux) en 2021.
« Manuel Valls a enfin annoncé une nouvelle réforme territoriale d’envergure, avec la diminution par deux du nombre de régions métropolitaines, la suppression de la clause de compétence générale dès 2017, et la suppression des Départements en 2021« , explique Nassimah Dindar dans un communiqué.
« Je regrette la perte considérable d’énergie de la réforme du découpage cantonal. Elle aura certes permis d’instaurer la parité au sein de la collectivité mais aura ignoré les spécificités des territoires, et, au final, ne servira que pour un seul mandat« , poursuit-elle.
La présidente du Département dit « réfléchir » depuis deux ans à cette réorganisation administrative des collectivités territoriales à la Réunion. « Voilà déjà deux ans que je m’y prépare, avec les services et voilà un an que j’ai missionné Wilfrid Bertile, pour réfléchir à cette réorganisation administrative, qui, je le rappelle, avait été envisagée par Nicolas Sarkozy avant d’être arrêtée par le président de la République François Hollande conformément à ses engagements de campagne« , précise-t-elle. Un rapport sur cette réorganisation devrait être remis avant la fin juin.
La présidente du Conseil général à cependant des craintes pour les fonctionnaires territoriaux des deux collectivités. En général, lorsque l’on parle de fusion, il y a mutualisation des moyens humains. « Il s’agit, à La Réunion, d’un sujet sensible du fait de querelles du passé et du statut particulier de région monodépartementale (…). Il faudra prendre le temps de discuter, et ne rien brusquer, notamment pour le devenir des fonctionnaires territoriaux des deux collectivités, qui font un travail remarquable et à qui l’on demande de plus en plus d’efforts« , souligne Nassimah Dindar.
Enfin, la présidente du Conseil général exhorte les deux collectivités à travailler main dans la main. « Cette instabilité institutionnelle et ce défi majeur qui nous attend renforcent si besoin encore l’importance des élections de 2015, départementales et régionales. Il est essentiel que d’une part les deux collectivités s’entendent et travaillent ensemble, et que d’autre part les équipes qui les dirigent aient suffisamment d’expérience et de vision pour bâtir un projet économique, sociétal et environnemental ancré dans la zone océan Indien, l’Afrique, l’Asie, mais aussi évidemment dans la France et l’Union européenne. Ce projet réunionnais de développement, respectueux des populations et prenant en compte les atouts de notre île, est en cours de finalisation et devrait m’être remis dans les prochaines semaines. Les enjeux sont tels que nous devrons dépasser les clivages pour arriver à un projet consensuel« , conclut Nassimah Dindar.