Des foyers de fièvre aphteuse ont été détectés en août 2016 sur les îles de Rodrigues et de Maurice. Cette maladie virale animale ne présente pas de risque pour l’homme mais est extrêmement contagieuse pour les animaux d’élevage (bovins, les ovins, les caprins, les cerfs et les porcs). Cette maladie peut être transmise par les animaux vivants, les denrées animales ou d’origine animale ainsi que par tout matériel contaminé. Elle constitue une menace sur la pérennité des filières d’élevage et entraînerait de graves conséquences, tant économiques que sanitaires, si elle était introduite à La Réunion. A ce jour, aucun cas ou suspicion d’infection n’a été constaté à La Réunion qui conserve, dès lors, son statut indemne au regard de cette maladie animale.
Dès connaissance de la détection de cette maladie dans les îles de Maurice et de Rodrigues en août 2016, le préfet de La Réunion a décidé de prendre des mesures de protection du territoire. Elles ont notamment consisté en l’activation immédiate d’une phase de vigilance renforcée du plan ORSEC concrétisée notamment par :
- le renforcement important des contrôles aux frontières,
- la sensibilisation des usagers des transports maritimes et aériens selon plusieurs supports d’information, dans un objectif de responsabilisation,
- le renforcement par les professionnels réunionnais concernés des mesures de biosécurité aux fins de protection des élevages,
- la mise en œuvre dans les points d’entrée aériens et maritimes de mesures spécifiques de sécurité sanitaire (tapis de désinfection, collecte et destruction des produits saisis) visant à prévenir l’introduction de la maladie,
La phase de vigilance renforcée reste maintenue, du fait de la persistance d’un risque sanitaire et perdurera jusqu’au recouvrement du statut indemne des îles voisines, espéré au mieux pour la fin de l’année 2017. En conséquence, les mesures de cette phase du plan restent en vigueur.