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Fier-à-bras dangereux, Damien Lako… est aussi l’assassin de son frère !

Correctionnelle Sud - Mardi 23 février 2016 :

Ecrit par Jules Bénard – le mardi 23 février 2016 à 15H27
Damien Lako, 26 ans, narquois face à la présidente Dinot, fait semblant de ne pas comprendre ce qu’il fait là.

Le 18 juillet 2012 à Bois-d’Olive, à 19h30, il déboule dans le parking face à l’école Edmond-Albius, sort un grand couteau de cuisine d’un sac en bandoulière et, sans crier gare, se précipite sur la personne  à qui il est manifestement venu réclamer des comptes.

Le motif ? Sinon le prétexte ? « On » aurait tenu à son égard des propos qu’il juge personnellement attentatoires à son honneur de voyou violent et dangereux. Sa proie parvient à s’enfuir non sans avoir quand même essuyé un violent coup de lame qui nécessitera des poings de suture sur l’épiderme et en profondeur. Mon boug la pas tape po fé semblant.

« Vous n’allez pas me juger sur mon passé ? »

Seule sa victime a osé porter plainte, mais sans trouver un seul témoin parmi la dizaine de personnes ayant assisté au drame. C’est que le Lako a une réputation d’homme violent et vindicatif, réputation qu’il entretient avec un soin jaloux. Son triste CV est là pour le confirmer : pas moins de 9 condamnations pour violences diverses et port d’arme… entre autres.

Car Lako a aussi, voici quelques années, assassiné son propre frère, avec un sabre à canne ! Meurtre pour lequel il a écopé aux Assises de 20 ans de prison. Il est en principe incarcéré jusqu’en 2030.

« Mais vous n’allez tout de même pas tout le temps me juger sur mon passé ?« est quasiment son seul argumentaire. Mais justement, il n’y a pas que son passé. Il y a également son attitude en prison, empreinte de violence et de rébellion, qui lui a également plusieurs fois valu d’être condamné par la justice. Une réputation et une addition qui commencent à peser très lourd.

Le substitut Pierre Bernard n’a eu aucune peine alors à insister sur le passé et le caractère de l’homme, fondé sur la violence et l’usage immodéré des armes : « Cet homme purge actuellement 6 condamnations de conserve !  »

Délit de sale gueule ?

Me Aude Cazal n’y est pourtant pas allée avec une âme de perdante, mettant en avant le fait que l’alibi présenté par l’accusé (il se serait trouvé, au moment des faits, chez sa mère, à Saint-Louis) n’a jamais été vérifié par les enquêteurs. L’avocate a également argué du fait que pas un seul témoin ne s’est présenté. Délit de sale gueule alors ? Ou de mauvaise réputation nuisible ? Elle ne l’a pas dit mais le sens général y était. Me Vergoz a réclamé purement et simplement la relaxe.

Le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du substitut : 6 mois ferme de rab.

 

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