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Faux toubib, faux kiné, faux masseur, faux papiers, faux tampons malgaches…mais vrai escroc!

Correctionnelle Sud – Jeudi 28 avril 2016 :

Ecrit par J.B. – le jeudi 28 avril 2016 à 16H11

Olivier Guyonnet, 46 ans aux galaberts, « escroc professionnel qui a réponse à tout », selon l’expression de la présidente Peinaud, n’adore rien tant que se parer du titre de « docteur ». Ce qu’il n’est absolument pas, on s’en douterait un peu.

Incorrigible truqueur, falsificateur, menteur, adepte de la filouterie de loyer ou de la location de voiture, il s’est maintes fois fait alpaguer mais cela ne l’a jamais corrigé. Il a connu les geôles de métropole, d’ici et même de Madagascar. Ces dernières, pourtant n’ont rien d’affriolant : à côté, l’ancienne prison Juliette-Dodu faisait figure de Martinez-sur-Croisette.

A croire qu’il adore les séjours à l’ombre…

Absent car en taule à Diégo Suarez

Cette fois encore, l’irrépressible malfaiteur se voyait reprocher mille et une petites choses qui au total font beaucoup. Et une fois de plus, il a traité avec le plus profond des mépris la Justice en ne répondant pas à la convocation des autorités. Mais il se murmure qu’il « serait » dans une prison malgache du côté de Diégo Suarez. On lui souhaite bien du plaisir.

Première infraction, il « aurait oublié » de restituer un véhicule de location ; et « oublié » de payer les frais, bien entendu. Le véhicule a été retrouvé dans un état… j’vous explique pas le malaise. Pour résumer, tout y était à refaire.

Il a également loué un bungalow meublé (750 euros mensuels) à Etang-Salé, pendant un temps assez conséquent, et « oublié » de payer sa note en partant. Mais pas oublié de laisser de lourdes réparations et autres frais de remise en état à la charge du propriétaire.

Pour faire bon poids, il « aurait » soustrait également quelques bricoles chez ce même propriétaire… avec lequel il avait noué des relations qui se voulaient amicales. Une enceinte hi-fi, une montre, un appareil photo pour ne parler que du plus gros.

Opposition à chèque non délivré !!!

Ce cher Guyonnet est aussi accusé d’avoir fourni de faux certificats d’emploi et de travail, et d’avoir usurpé le titre de docteur en médecine, de masseur et de kiné auprès de plusieurs « patients » qui ne savent pas combien ils reviennent de loin.

Lors des perquisitions chez lui, les enquêteurs ont retrouvé de faux tampons officiels malgaches, notamment de la police judiciaire, de la PAF ainsi que des tampons du Service malgache des Impôts.

Pour ne pas être poursuivi trop vite après chacun de ses coups foireux, M. Guyonnet a bien pris soin de faire opposition aux chèques qu’il venait de signer. Parfois même, comble de la duplicité, à y faire opposition sous prétexte qu’ils « auraient été perdus »… avant même qu’il ne signe les dits chèques. Il fallait y penser.

« Il a réponse à tout ! »

Dans une sacoche planquée sous le siège d’une voiture de location (location non acquittée), les enquêteurs trouvent, outre les faux documents et tampons, beaucoup de prospectus et autres ordonnances au nom du « docteur Guyonnet ».

Voulant sans doute mettre quelque distance entre lui et une police vraiment indécente à force d’insistance, il se fait alpaguer à Gillot. Mais depuis, il a réussi à re-mettre les voiles. Sans doute pour les prisons malgaches selon Stephan Meyer, le propriétaire des bungalows escagassés.

« Un escroc qui a vraiment réponse à tout », explique la présidente Peinaud, exemples à l’appui.

Les faux papiers ? Ils ont été placés là par sa victime pour le faire accuser méchamment, a-t-il prétendu devant les enquêteurs. Du moins durant le court laps de temps où ils l’ont eu sous la main. La voiture ? On lui avait dit qu’il pouvait la garder ! Les chèques ?

« Ils ont été fabriqués par moi aussi, voyons », intervient bruyamment Stephan Meyer, la victime, avec un sourire carnassier. Nous conseillerions volontiers au sieur Guyonnet d’éviter de tomber dans les battoirs de cette victime taillée comme un lutteur de foire.

Un an ferme et des farines

Au passage, on apprend que l’escroc, minable mais escroc quand même, a aussi été condamné pour de nombreux vols et abus de confiance.

Le substitut Saunier a avoué rester sur sa faim en raison de l’absence du prévenu « car un mandat de dépôt à l’audience ne m’aurait pas déplu ». Et argué de « la nécessité de passer au braquet supérieur » avec 2 ans ferme et mandat d’arrêt à ses basques.

Le tribunal a prononcé 1 an ferme, mandat d’arrêt, révocation d’un vieux sursis de 3 mois et 3500 euros de dommages-intérêts pour la victime.

Mais où ça lu la court cachiette ? A moins qu’on aille le déloger d’une prison du côté de Diégo… ?

 

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