Les trois entreprises phares de la toile (Facebook, Google et Twitter) ont tenu mercredi des ateliers débats dans la capitale française pour une journée dédiée à sensibiliser les associations au danger de la radicalisation sur le Web. Les trois géants ont poussé les associations à mettre en ligne des « contenus positifs » pour combattre à leur manière le phénomène radical grandissant.
Une trentaine d’organisations étaient invitées à ce rendez-vous stratégique, comme le Secours Islamique France, Banlieue+ ou la Licra, ainsi que des responsables du gouvernement et des représentants de collectivité locale. Tous se sont retrouvés dans le bâtiment parisien qui abrite le siège de Google en France pour mieux se servir de l’outil Internet et livrer bataille contre la radicalisation des extrémistes sur les réseaux.
« Pour lutter contre la radicalisation en ligne, supprimer les contenus violents ne suffit pas. Il faut aussi s’inscrire dans une démarche de production », a mis en avant Benoît Tabaka, porte-parole de Google France et qui incite à développer davantage les arguments pour s’opposer au discours fanatique sur le Web.
Cette démarche déjà initiée par le gouvernement en janvier dernier, avec le lancement du site Stop-Djihadisme, et la publication d’une vidéo en ligne qui voulait contrecarrer la propagande jihadiste en utilisant ses propres codes, a ainsi donné des résultats probants. La vidéo a été visionnée plus de 2 millions de fois. Depuis sa mise en ligne sur Internet, le nombre d’appels au numéro vert pour les familles de personnes qui se radicalisent a été multiplié par deux.