Fabrice Marouvin a justifié le choix du lieu de sa conférence de presse disant que les électeurs exigent un renouveau, St-Leu étant selon lui le symbole même de l’alternance nécessaire. « C’est d’ailleurs pour cela que je suis accompagné de monsieur Lorette, membre de l’opposition St-Leusienne. Il n’est pas facile d’être dans l’opposition à St-Leu, et je remercie chaleureusement M. Lorette d’être à mes côtés aujourd’hui. »
Un programme tout juste sorti de l’imprimerie
Fabrice Marouvin présentait son programme tout droit sortant de l’imprimerie, distribué dès ce jour dans les boîtes aux lettres des habitants de la 7ème. « Ce programme, nous avons mis 6 mois à l’élaborer, en rencontrant les citoyens. Il a évolué au fil de nos échanges, ce sont des mesures concrètes et rapides pour toutes les tranches d’âge. »
L’égrenage du programme a commencé par la mesure phare : le revenu minimum étudiant. Il s’agirait d’aider financièrement les jeunes réunionnais s’expatriant pour leurs études, quelles que soient la formation et la destination (en métropole ou à l’international).
Cette aide viendrait en sus des aides existantes (département, région…), et serait versée mensuellement sans condition de ressources des parents. Elle éviterait aux jeunes de se disperser dans des petits jobs d’étudiants. Fabrice Marouvin l’estime d’un montant situé entre 800 et 1000 euros par mois. « Actuellement, environ 2000 jeunes partent étudier hors de l’île tous les ans, le revenu minimum étudiant permettrait de doubler ce chiffre. Une étude de l’INSEE montre que les jeunes partis étudier ailleurs ont 4 fois plus de chance d’obtenir un poste à leur retour. »
Logements intermédiaires et rénovation du parc HLM
Pour solutionner le problème du logement à la Réunion, le candidat propose que pour tout type de salaire, chacun ait droit à un logement. « Il s’agit là d’un paradoxe à la française : avoir un travail signifie ne plus avoir accès au logement. Avec un SMIC, on n’a plus droit aux HLM, et dans le privé, les propriétaires vous demandent de gagner 3 fois le montant du loyer. »
Pour ce faire, Fabrice Marouvin veut développer les logements intermédiaires, rénover le parc HLM, et sanctuariser la Ligne Budgétaire Unique, afin de construire à minima 5000 logements par an. Autre point, l’accession à la propriété des jeunes entrant sur le marché du travail.
Le foncier comme levier économique
Afin d’aider l’entreprenariat, le candidat propose la mise en place de quotas sur le foncier à destination des activités économiques. « Actuellement, un local de 300m2 a un loyer mensuel de 6000€, c’est intenable pour un jeune entrepreneur. C’est un frein au développement économique. »
Pour faciliter l’obtention par les jeunes entrepreneurs de prêts bancaires, il souhaite la création d’un fonds de garantie des risques destiné aux créations d’entreprises. « Je suis convaincu que le développement de l’emploi viendra du privé. Les mairies ne peuvent plus créer des emplois aidés à tout-va. »
Le député de la famille
Fabrice Marouvin se présente comme le député de la famille, accompagnant toutes les générations de réunionnais. Les jeunes seraient soutenus dans leur formation, dans l’obtention d’un logement, et les retraites seraient rehaussées. « 400€ de retraite, ce n’est plus possible. Il y a un combat à mener pour le mieux-vivre de nos anciens. »
Lors de la conférence de presse, [Thierry Robert est intervenu]urlblank:http://www.zinfos974.com/Thierry-Robert-interrompt-la-conference-de-presse-de-Fabrice-Marouvin_a114883.html , saluant tour à tour élus, politiques, journalistes, et militants. Une intervention tombée à pic, car Fabrice Marouvin était en train de relater des faits d’affichage sauvage couvrant ses propres affiches à St-Louis, et s’en amusait : « Cela signifie que je suis un challenger, toutefois cela ne contribue pas à rehausser l’image du politique. Thierry Robert a 40 voitures sono, il est vrai qu’il a besoin de se faire entendre, durant ses 5 années de mandat, il n’a reçu personne à sa permanence de député. »
Durant la conférence de presse, tout le monde a pu entendre Thierry Robert, tout du moins sa chanson de campagne, que des voitures sono garées tout près diffusaient à tue-tête.