Revenir à la rubrique : Social

FO dénonce la pression sur les agents communaux pendant la campagne

Le groupement départemental de Force Ouvrière, branche des services publics, rappelle les municipalités à l’ordre. Les exemples de pression exercée sur le personnel communal sont nombreux dans cette période préélectorale, déplore FO. « Le personnel communal reste tributaire des pressions politiques », analyse Marina Amony, secrétaire départementale Force Ouvrière. Lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 13 février 2014 à 07H58

Le groupement départemental de Force Ouvrière, branche des services publics, rappelle les municipalités à l’ordre. Les exemples de pression exercée sur le personnel communal sont nombreux dans cette période préélectorale, déplore FO.

« Le personnel communal reste tributaire des pressions politiques », analyse Marina Amony, secrétaire départementale Force Ouvrière. Lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi à Saint-Pierre au Centre de Gestion, les syndicalistes ont voulu crever l’abcès et dire stop au « flicage des agents communaux ».

Pêle-mêle, les syndicalistes font remonter les doléances qui émanent des agents communaux. « On nous demande d’assister aux meetings, de participer au boîtage, c’est-à-dire la distribution de tracts », énonce un membre du syndicat. Les « mises au placard, au sens propre comme au figuré », seraient légion au sein des collectivités dans la période risquée des élections.

Pas une mairie n’est épargnée à en croire Marina Amony, secrétaire départementale Force Ouvrière, services publics. Les intercommunalités sont également comprises dans ce tableau décidément bien sombre: « Ce qui est choquant, attristant et honteux, dit-elle, c’est que ces pressions entraînent des dégradations dans le travail mené par ces agents ».

Si le syndicat a voulu tirer la sonnette d’alarme, c’est parce que ce sont des agents qui les dénoncent. Mais la crainte de représailles, d’une nouvelle affectation dégradante, d’une suppression de prime, finissent par les inciter au silence. « S’ils ne le payent pas maintenant, ce sera après les élections », ajoute Marina Amony. Autant les titulaires que les contrats précaires sont concernés, selon elle.

Parmi les syndicalistes présents ce matin à Saint-Pierre, une équipe de Saint-Paul a bien voulu entrer dans le détail. « Nous pouvons témoigner parce que nous avons la casquette de représentant syndical », rectifie d’emblée Aude Cazanove, secrétaire adjointe FO mairie de Saint-Paul, membre du CTP et CHSCT. « C’est trop flagrant. On voit que les choses se sont dégradées depuis le début 2014 ». FO attend, dit-elle, une réponse de la mairie sur des décisions en matière de ressources humaines qu’elle qualifie de « floues ». Un exemple : « vous avez des personnes qui attendent sur liste d’aptitude et on voit débarquer d’autres de nulle part qui obtiennent le poste. Nous constatons que certains hauts fonctionnaires n’ont plus d’autorité et tout passe par un circuit autre que l’administration générale chargée du personnel, qui coupe et qui hâche ».

Sans porter d’accusation jusque-là, Force Ouvrière regrette néanmoins que les demandes d’éclaircissement de l’autorité politique soient restées lettre morte. « Un courrier a été envoyé à Mme la députée-maire le 21 novembre 2013. On n’a rien vu revenir », explique Aude Cazanove.

Faire campagne contre des promesses

« Demandez-vous pourquoi beaucoup d’employés communaux sont en congés durant cette période d’élection ? », demande, faussement naïve, Marina Amony. Des employés communaux qui se sentent menacés s’ils ne battent pas campagne pour le maire sortant, voilà le constat que dresse Force Ouvrière. Un constat récurrent, à chaque élection locale, que le syndicat souhaite résolument voir aboli.

La fonction publique territoriale de la Réunion a une très grande particularité de part son faible taux de titulaires, ce qui rend cette armée de contrats précaires corvéable à merci. Sur 36.000 agents que comporte l’ensemble des collectivités territoriales, seuls 30% de ces agents bénéficient du statut prévu par la loi du 26 janvier 1984. « Les autres bénéficient soit d’un CDI « péi » existant uniquement à la Réunion, soit d’un CDD de 3, 6 ou 12 mois renouvelé maintes fois et cela pendant des années », déplore FO.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les journalistes du Quotidien campent devant le tribunal

Une vingtaine de journalistes du Quotidien de La Réunion se sont installés devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une décision est attendue ce mercredi sur le sort du média placé en liquidation judiciaire depuis le 4 octobre.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

L’avenir du Quotidien de La Réunion entre les mains du tribunal de commerce

Alfred Chane-Pane et Henri Nijdam ont défendu leur projet respectif de reprise du Quotidien, mercredi après-midi à la barre du tribunal de commerce de Saint-Denis. Le premier a fait valoir le fait qu’il détenait une imprimerie ultra-moderne, tandis que le second a rehaussé son compte courant d’associés à 1,5 million d’euros. Le délibéré interviendra le 3 avril.