Après avoir été sollicité en août 2015 par le CRIJ (centre régional d’information jeunesse) pour participer à l’événement, le 20 Janvier dernier, l’artiste était informé que sa candidature était retenue. Mais ce mercredi, veille du vernissage, un mail lui annonce une mauvaise nouvelle : sa photo ne sera pas exposée.
« La structure d’accueil, Emmaüs Grand Sud, n’a pas souhaité installer votre photographie. Bien qu’elle la trouve esthétiquement très intéressante, le public qu’accueille la structure est un public très sensible et cela risque de poser des problèmes de gestion ou des débordements », lui indique-t-on dans ce courriel.
« Les institutions parties prenantes sont-elles solidaires de cette décision ? »
Une nouvelle qui fait bondir le photographe. » Cette exposition pour l’égalité peut-elle encore revendiquer son nom ? « questionne-t-il, alors que l’événement est présenté comme une manifestation visant à lutter contre les discriminations par le biais de l’art.
« Quelle logique veut-on transmettre à la jeunesse réunionnaise et au public réunionnais en général ? Est-il légitime et respectueux de se réfugier derrière une « réaction supposée » d’un public que l’on n’a même pas consulté ? […] Et toutes les institutions parties prenantes de cette manifestation sont-elles solidaires de cette décision et acceptent-elles de s’en retrouver discréditées ? », demande Joël Pèlerin qui devait exposer son tirage, sans contrepartie financière, au milieu de plusieurs autres artistes.
Cette nouvelle interdiction n’empêchera pas le photographe de voir certaines de ses œuvres publiées dans le catalogue « NUDE 2016 », au milieu de celles de photographes professionnels de 26 pays.
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Voici la photographie interdite d’affichage (des poèmes rédigés par son épouse devaient l’accompagner) :