Dans le village et aux alentours, des graffitis réclament le départ des Chinois. Certaines habitations affichent même des écriteaux en carton dénonçant cette exploitation minière. « Il ne s’agit pas de jalousie, mais plutôt d’un esprit patriotique. Les Chinois n’ont pas leur place ici », rapporte par exemple L’express.
Du côté de la société chinoise Jiuxing Mines, on affiche une volonté d’apaisement et l’ouverture au dialogue. « Il y a trop de manipulation dans cette affaire. Les paysans qui ont signé un contrat avec nous affichent leur satisfaction jusqu’ici », a expliqué une responsable de la compagnie minière. Mais les paysans qui se sont engagés dans un contrat de bail sont considérés par certains habitants comme des traîtres.
Alors que les tensions sont vives, l’entrée du site est strictement interdite et un cordon de gendarmerie en assure la sécurité. Pour « apaiser la tension sociale », le gouvernement malgache, après avoir tenté en vain une médiation, a décidé de mettre l’exploitation en veille.