Notre problème à nous, glorieux représentants de la presse, et spectateurs avides de juger sur pièces, c’est que Sophie n’est pas venue à l’audience pour répondre de l’accusation d’exhibition sexuelle portée contre elle par ses voisins. Ou ses voisines ? L’histoire ne le dit pas car les plaignants eux non plus n’ont pas effectué le déplacement.
Vaut-elle donc d’être vue et admirée ? Nous ne le saurons jamais, hélas, pauvres voyeurs frustrés que nous sommes.
Bref, cette malheureuse Sophie, peu importe l’heure, n’adore rien tant que se (dé)vêtir d’une nuisette à dentelles plus transparente que les arrière-pensées d’un politicien. Ensuite de quoi elle se promène nonchalamment sur sa terrasse, à la vue de tous.
Les voisins (il y en a beaucoup) n’ont pas supporté cette « nuisance » visuelle et ont porté plainte. Gageons que s’il ne s’agissait que des bonshommes, il n’y aurait pas eu trop de plaintes. Mais bon…
Précisons que les faits incriminés remonteraient au 8 juin 2013 et que ce jour-là, à 11 heures pétantes, en plein soleil, la douce Sophie s’est promenée un bon moment dans le parking de sa résidence.
La réaction de l’entourage nous rappelle « L’épave » de l’ami Georges Brassens :
« Elle qui chaque soir en voyait une douzaine
« S’en fut crier aux flics : j’ai vu quèkque chose d’obscène ! »
Les gardiens de l’ordre et de la loi, garants de la sérénité visuelle de nos concitoyens, ont quand même mis plus de deux ans à inscrire l’affaire au rôle !
Sans coupable ni victimes, que vouliez-vous que fît le substitut Genet contre personne ? Fustigeant le manque de courtoisie des soi-disant victimes, le représentant du Parquet n’y est pas allé par quatre chemins :
« En l’absence de plaignants, je demande une dispense de peine ».
M. Genet a été suivi comme son ombre par la Cour. Que va en déduire Sophie ? Mi arrête ou mi mette encore la p’assez ?