“Nous allons réclamer notre contrat, dès ce lundi matin. Les premiers seront devant les grilles du palais de La Source dès 7h30. Nous n’en repartirons qu’avec un CDI. On ne veut pas d’un CDD, on veut un CDI”. Le ton est donné, Nassimah Dindar, présidente et les élus du Conseil général savent à quoi s’en tenir.
La collectivité locale est déjà en difficulté sur ce dossier depuis vendredi. Car, la liquidation judiciaire avec effet immédiat, a pris de court le Conseil général, à qui le TGI n’a pas accordé le délai nécessaire pour créer une autre structure (ou plusieurs autres), sur laquelle (ou sur lesquelles) elle devait transférer la plupart des travailleurs sociaux de l’ARAST.
La bonne nouvelle pour les ex-salariés de l’ARAST, c’est qu’ils vont devenir des fonctionnaires territoriaux puisqu’ils seront directement embauchés par le Conseil général ce matin. L’effectif du Conseil général va sans doute grimper en flèche. A moins qu’une structure n’ait été créée ce week-end, ce qui est possible.
Mais quel que soit le statut accordé aux anciens travailleurs sociaux de l’ARAST, la semaine sera mouvementée au palais de la Source. Ce ne sera pas simple d’embaucher en quelques jours 600 à 800 salariés, même en CDD. En fait, le Conseil général n’a qu’une journée pour le faire, c’est-à-dire aujourd’hui.
En effet, les ex-employés de l’ARAST qui n’auront pas signé de contrat ce lundi, ne pourront intervenir chez les bénéficiaires d’aides sociales, pour une question d’assurance et de cadre juridique.
Plus que jamais, le Conseil général devra agir dans l’urgence, car il y a 6.000 personnes âgées et handicapées qui attendent leurs médicaments, la présence et surtout l’affection des ex-salariés de l’ARAST.