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Ex-Arast : Une récupération « minable » pour la majorité du Département

  Les esprits se sont échauffés ce matin après le débordement survenu à l’entrée du Conseil général entre les ex-salariés de l’Arast et les vigiles du Département. Une ambiance électrique qui s’est reportée immanquablement au sein de l’assemblée qui allait débattre du budget primitif 2012. Deux motions étaient déposées par les élus de l’opposition d’Objectif […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 16 décembre 2011 à 14H38

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Les esprits se sont échauffés ce matin après le débordement survenu à l’entrée du Conseil général entre les ex-salariés de l’Arast et les vigiles du Département. Une ambiance électrique qui s’est reportée immanquablement au sein de l’assemblée qui allait débattre du budget primitif 2012. Deux motions étaient déposées par les élus de l’opposition d’Objectif Réunion et apparentés, avant même que les débats ne commencent. La première portant sur l’association « Momon Papa lé la » et la seconde concernant les ex-Arast.

Une première motion, lue par Hermann Rifosta, conseiller général de l’opposition, demande un « complément » de subvention pour l’association dirigée par Patrick Savatier. « Lors de la commission permanente du Conseil général du 7 décembre dernier, le dossier de subvention de cette association a été adopté à valeur de 30.000 euros alors que la demande était de 100.000 euros« , explique-t-il. Après une réunion, la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, et les membres de l’association ont accepté un complément de subvention de 35.000 euros.

Une réunion qui était intervenue après la démonstration de force de Patrick Savatier, devant les grilles du Département, où il s’était retrouvé en slip pour exiger d’être entendu. « Une motion qui sera envoyée en commission spécialisée pour être traitée » a expliqué Nassimah Dindar.

« Je ne souhaite pas de récupération politique sur ce dossier »

Deuxième motion lue et attendue, celle concernant les ex-salariés de l’Arast pour « aide d’urgence et intégration dans le budget du Conseil général » et qui a été lue par Béatrice Sigismeau, conseillère générale de l’opposition. « Nous demandons la mise en place d’une aide d’urgence pour ces ex-salariés et que soit inscrit en urgence dans le budget 2012 du département, la provision nécessaire pour l’indemnisation de ces ex-salariés« , a-t-elle expliqué.

 

Après avoir écouté la lecture de la motion, Nassimah Dindar a rappelé que le Département avait déjà débloqué au moment de la liquidation judiciaire de l’Arast, une somme de 1.000 euros par salariés. « Un budget équivalent à un million d’euros et inscrit au budget il y a deux ans« , a-t-elle souligné. Une motion qui n’a pas lieu d’être pour la présidente qui explique aux élus de l’opposition que les indemnisations prévues pour les ex-salariés ont été budgétées. « Lisez vos documents » a lâché la présidente.

« Le dossier Arast est difficile. Je ne souhaite pas de récupération politique sur ce dossier. Depuis un an et demi, nous travaillons sur le volet technique et juridique. Je suis d’accord, humainement ce dossier doit être traité. Nous voulons apporter une réponse concrète, juridique et technique aux salaires« , a expliqué Nassimah Dindar, après avoir récemment déclaré dans la presse, vouloir payer les indemnités des ex-salariés.

Une réplique à laquelle a répondu Cyrille Melchior, conseiller général de l’opposition, en s’adressant directement à Nassimah Dindar : « Il y a eu de graves débordements ce matin. Des femmes ont été frappées par les vigiles du Conseil général, alors même que nous rentrions. Je ne vois pas ce qui pourrait nous empêcher de rentrer avec ces femmes, ex-salariés de l’Arast (…). Elles ne viennent pas pour casser ou briser. De plus, cette assemblée est ouverte au public. A partir du moment où l’ordre public est respecté, on peut permettre à tout le monde de rentrer. Mais ce matin, ce sont des vigiles qui ont agi sur des ordres et ont empêché de laisser rentrer des femmes. Nous condamnons ce qui vient de se dérouler, surtout quand on connait votre combat contre les violences faites au femmes« .

« Vous êtes co-responsables de la faillite de l’Arast« 

Une présidente du Conseil général qui reconnait qu’il s’agit là de faits graves et en réponse, Nassimah Dindar demande à ce que des plaintes soient déposées. « Je veux que l’on porte plainte contre ces vigiles, je vous demande de porter plainte et je signe avec vous. Ceux qui ont vu ses exactions doivent nous donner les noms de ces personnes« , explique-t-elle.

Mais le discours de l’opposition ne convainc pas Ibrahim Dindar, vice-président du Conseil général, qui décide de prendre la parole en dénonçant une récupération politique des ex-Arast, mais également en accusant les élus d’être à l’origine de l’altercation.
« Je condamne cette provocation constante de pousser ses femmes dans les bras des vigiles » a lancé Ibrahim Dindar en direction de l’opposition. Des propos qui vont mettre de l’huile sur le feu…

« L’Arast a été créée en 2004 et a rencontré de très sérieuses difficultés en 2008. Entre 2004 et 2008, vous (ndlr : Objectif Réunion) étiez aux commandes du Conseil général et vous êtes co-responsables de la faillite de l’Arast. Je vous rappelle que cette association de droit privé avait un conseil d’administration non nommé par le Conseil général. Elle a mené pendant des années une politique de dépense sans nous (…) C’était de la gabegie, la folie des grandeurs et vous l’avez vécu tout ça. C’est une faute de gestion des dirigeants qui a tué l’Arast et vous essayez avec des manières minables de récupérer les ex-Arast. Je vous le rappelle, c’était vous qui aviez les responsabilités au sein du Conseil général à l’époque« , lâche Ibrahim Dindar, tout en reconnaissant également être en partie responsable de la situation de l’époque, puisque siégeant dans la majorité du Conseil général.

Un débat qui a pris fin peu après. La majorité ne laissant pas un droit de réponse aux « attaques » menées par Ibrahim Dindar, l’opposition a quitté l’hémicycle, refusant de siéger pour délibérer sur le budget primitif 2012 du Conseil général. « Ce sont des accusations graves. Jamais nous n’avons mis des femmes devant nous pour être frappées« , a expliqué, avant de quitter la salle, Cyrille Hamilcaro.

Des élus de l’opposition remontés qui ont donné, pour la symbolique, avant de partir du Conseil général, un panier de fruits et légumes offert par la présidence. « Nous n’en avons pas besoin et nous préférons l’offrir aux ex-salariés« , conclut Cyrille Hamilcaro.

 

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