C’est une Mimose Libel encore remontée qui patiente devant les locaux du Pôle Emploi du Moufia, à Saint-Denis. Accompagnée par plusieurs ex-salariées de l’Arast, elle est venue à une convocation d’entretien d’embauche, une nouvelle qui aurait pu la réjouir.
Mauvaise surprise, la société qui réalise les entretiens des TISF (Technicien de l’intervention sociale et familiale) n’est autre que « Korbey d’Or », structure dirigée par José Macarty (voir l’article : [Le PCR a-t-il voulu « sortir en misouk » 1,2 million d’euros ? ]url:http://www.zinfos974.com/Le-PCR-a-t-il-voulu-sortir-en-misouk-12-million-d-euros_a14495.html )
« On a été convoquées ce matin pour un projet de recrutements de TISF avec le Pôle Emploi, en arrivant on a eu la désagréable surprise de voir Korbey d’or« , explique Mimose Libel. En novembre dernier, certaines ex-salariés de l’Arast embauchées par Korbey d’Or s’étaient plaintes de subir des pressions de la part de la direction pour retirer leur recours aux Prud’hommes (voir l’article : [Des pressions sur certaines ex-salariées de l’Arast ?]url:http://www.zinfos974.com/Des-pressions-sur-certaines-ex-salariees-de-l-Arast_a23460.html ). De plus, la structure ne prendrait pas en compte « l’ancienneté et l’expérience, précise Mimose, je ne vais pas retourner 30 ans en arrière »
« Le malaise de l’Arast se fait sentir chez certains élus«
Autre point de mécontentement, l’interview Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, samedi dernier dans un quotidien de l’île, « Mme Dindar dit encore une fois qu’elle n’est pas à l’origine de la mort de l’Arast et qu’elle est prête à embaucher les TISF dans le cadre du GIP SAP (ndlr : Groupement d’Intérêt Public dédié au développement des Services d’Aide à la Personne), c’est dommage ! » explique Mimose Libel. « On nous propose du travail juste avant les élections !« , précise l’ex-salariée de l’Arast, elle-même candidate en tant que suppléante de Jean-Paul Panechou sur le canton 2 de Saint-Denis. Des élections cantonales auront lieu les 20 et 27 mars prochains.
« Le malaise de l’Arast se fait sentir chez certains élus, un malaise politique existe et les embauches proposées au TISF, aujourd’hui, sont dues à ça« , souligne-t-elle.
Mimose Libel ne souhaite pas laisser tomber ses camarades, d’autres actions seront menées prochainement, mais pour l’instant, la priorité est mise sur une action « coup de poing » pour récolter des « colis alimentaires pour nos collègues dans le besoins, et il y en a beaucoup dans ce cas là« , conclut-elle.