Presque deux ans, jour pour jour, après la liquidation de l’Arast, ils étaient une dizaine d’ex-salariés à s’être donnés rendez-vous en début d’après-midi devant la préfecture de Saint-Denis pour rencontrer le préfet de la Réunion. L’occasion pour le secrétaire général de la CFTC, Paul Junot, de dénoncer une nouvelle fois le « naufrage social » de la structure où près de 1.200 salariés se sont retrouvés sur le carreau.
Une nouvelle fois, Paul Junot est venu dénoncer le manque d’implication des élus, se retranchant derrière « la crise sociale pour justifier leur inertie et rejeter la responsabilité de l’Etat« , ajoute-t-il. Il a rappelé également que près de 500 ex-salariés vont se retrouver à la fin de l’année dans des conditions de grande précarité, avec les minima sociaux, et sans avoir touché les indemnités de licenciement deux ans après la liquidation de la structure.
« Depuis deux ans, les ex-salariés ont été licenciés sans indemnités de licenciement. Ils vont passer aux minimas sociaux et s’il n’y a aucune réaction au niveau des syndicats et des salariés, la procédure aux prud’hommes continuera et pourrait durer près de cinq ans« , rappelle Paul Junot. Ce dernier demande également à tous les anciens salariés de l’Arast de se mobiliser pour l’organisation de nouvelles actions à venir… Des actions qui n’ont pas été dévoilées cet après-midi pour éviter de « casser » la mise en place de cette nouvelle dynamique.
Reçus dans l’après-midi à la préfecture, Paul Junot a tenu à rappeler au préfet, Michel Lalande, la grande « déception » des ex-salariés de la structure par rapport à la « marge de manœuvre » que possède le préfet pour jouer un véritable rôle de médiateur dans cette histoire.
« On n’attendra pas plus longtemps pour passer à l’action et faire bouger les lignes« , prévient le secrétaire de la CFTC.