Europe Écologie a souhaité présenter sa candidature pour l’Outre-mer ce dimanche, à l’occasion des élections européennes qui se tiendront le 25 mai prochain. Le parti a donc présenté sa liste de neuf candidats et a tracé les grandes lignes de son programme ultra-marin.
La priorité de ce programme: l’indépendance énergétique et l’autosuffisance alimentaire. « Pour nous soulager de notre dépendance aux énergies fossiles, construire un modèle énergétique innovant, respectueux de l’environnement, de nos ressources et créateurs d’emplois, les territoires d’Outre-Mer doivent mettre en œuvre la transition énergétique. Consommer et produire l’énergie autrement est un enjeu social, économique et environnemental de premier ordre. Et là encore, Nou lé kapab ! », a annoncé Yvette Duchemann, tête de liste des Outre-mers.
Pour le parti, la transition énergétique occupe une place centrale: « L’Europe compte 25 millions de chômeurs. Les énergies renouvelables ont déjà créé 1 million d’emplois et pourrait en créer 1,25 million de plus d’ici 2030 si les 3 objectifs des écologistes sont suivis : 60% de baisse d’émissions de CO2, 45% d’énergies renouvelables et 40% d’efficacité énergétique d’ici 2030 », explique le groupe dans un communiqué.
Dans le cadre de la campagne, l’un des objectifs majeurs d’Europe Écologie est aussi de montrer le rôle de l’Europe dans nos territoires ultra-marins et donner la parole aux territoire d’Outre-mer qui doivent « pouvoir agir au plus près des politiques européennes ». Selon Yvette Duchemann, « Éducation, transports, santé, emploi, logement… : l’Europe est présente partout dans notre vie. C’est nous qui devons proposer et élire les élus qui feront les choix que nous attentons de l’Europe. Nous ne voulons pas plus d’Europe mais mieux d’Europe. L’Europe c’est nous qui la faisons d’où notre slogan Anou osi l’Europe ! »
Car l’Europe n’est pas la priorité des Réunionnais au lendemain des municipales et avant les régionales, selon elle. Jean Erpeldinger, secrétaire régional EELV, en est également conscient: « C’est une campagne difficile que nous voulons dynamique, de terrain et d’actions pour illustrer notre propos par des mises en œuvres simples et courtes dans les domaines de la transition énergétique, de l’autosuffisance alimentaire, de la préservation des cultures. »
Le but pour le moment: motiver les Réunionnais à voter le 25 mai.