C’est sans conteste l’un des couacs du lancement des Etats généraux : la faible représentation de la femme parmi les présidents et les rapporteurs. “Il n’y a que neuf femmes pour une soixantaine d’hommes”, a relevé Françoise Huot-Jeanmaire, travailleuse sociale.
Quelques minutes auparavant, Frédérique Lebon, ex-déléguée à la condition féminine, avait fait cette même remarque à Girod de Langlade, préfet délégué à l’organisation de cette manifestation.
Si Nassimah Dindar a acquiescé et a applaudi l’intervention, Girod de Langlade a eu cette réplique digne des grands dramaturges : “Nous n’allons pas commencer à nous déchirer”. Aucune femme dans la salle ne s’est levée pour lui répondre ; “Vas, je ne te hais point”.
Plus sérieusement, Frédérique Lebon a fait un constat qui amène à s’interroger : huit ateliers, aucune présidente. Ce fait est surprenant dans une société réunionnaise encore matriarcale.