Le Collectif Kiltir Partou qui regroupe 41 associations au total, a soumis à Roger Ramchetty un ensemble de propositions pour l’atelier 8 des Etats généraux. Il demande principalement la suppression de l’indexation des salaires. Cela permettrait selon le collectif la création d’emplois dans le médico-social par exemple. Le collectif entend signer une charte avec les partenaires sociaux et donner la priorité de l’emploi à compétence égale aux Réunionnais.
Autre point abordé, la ratification par la France de la Charte Européenne des langues minoritaires et le vote d’une loi donnant un véritable statut aux langues régionales de France.
Pour l’éducation, Kiltir Partou souhaite que le système scolaire « permette à l’enfant d’inscrire son île dans son histoire, et de s’inscrire lui-même dans la langue et la culture de ses parents et de ses ancêtres ». Le collectif attend « une reconnaissance officielle et affirmée de la langue créole comme langue maternelle, pour une plus large majorité des élèves « …
Le développement du secteur professionnel de la culture et de l’économie culturelle doit passer entre autres par « la structuration du secteur professionnel de la culture par une prise en compte plus systématique des problématiques socio-économiques réelles dans la politique culturelle publique » selon les représentants de Kiltir Partou.
En ce qui concerne la commission culture, Kiltir Partou propose la création d’un pôle spécialisé dans la culture urbaine. Un lieu où pourraient s’exprimer les pratiquant de graffe, du rap et tous les nouvelles pratiques culturelles.
En terme d’emplois, le collectif demande en premier lieu la mise en place d’un programme de résorption de l’emploi précaire dans l’administration publique ainsi que l’embauche dans les activités urbaines, en lien avec le développement durable.