Plus ils en enlèvent, plus elles reviennent. C’est une lutte sans fin à laquelle sont confrontés les services techniques de la mairie de Saint-Louis. Depuis plusieurs semaines, ils tentent d’éliminer des pestes végétales qui asphyxient l’étang du Gol : La laitue d’eau (pistia stratiotes) et la Jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes). Ces deux espèces prolifèrent dangereusement. En recouvrant quasiment toute la surface de l’étang, elles ont un impact réel sur l’écosystème et notamment sur la vie aquatique. Il y dix jours, les services techniques de la mairie de Saint-Louis ont tenté de mettre en place un barrage à l’aide de bambous mais cette solution semble avoir montré ses limites. Quelques jours après, les végétaux recouvraient à nouveau entièrement le plan d’eau. Pourtant, plusieurs tonnes ont été ramassées mais ces espèces se démultiplient par dix en quelques journées.
b[Lutte mécanique ou biologique ?]b
Devant cette situation, plusieurs solutions seraient envisagées. Des expérimentations de lutte biologique contre ces espèces ont été initiées. De nombreux pays d’Afrique auraient obtenu des résultats probants grâce à des charançons d’eau (Neochetina bruchi) et (N. eichhorniae) contre la Jacinthe d’eau et contre la laitue d’eau. Mais, les scientifiques ont été échaudés par une mauvaise expérience précédente : la mouche bleue, introduite pour lutter contre la vigne Maronne. A la Réunion, rien n’a encore été concrétisé.
Il reste alors la lutte mécanique. Jusqu’à maintenant, les services de Saint-Louis luttent à l’aide d’une petite embarcation motorisée qui ramène les végétaux sur la berge mais ils sont largement dépassés par l’invasion végétale. En attendant qu’une solution soit trouvée, le débat est relancé sur les raisons de cet envahissement, puisque ces végétaux se nourrissent des nitrates excédentaires dans l’eau…