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Et l’identité internationale ?

Quelque part sur ce site, je m'exclame : Le racisme est culturel. ..j'ai dû lire ou entendre ça quelque part... et je m'en explique tant bien que mal, en gros je raconte qu'au final, qu'importe le faciès, ce qui, bien davantage, caractérise un individu : c'est sa culture ! Ou plus précisément, ...comment cet individu pense et/ou, se représente le monde ! Et ce, asymptomatiquement, en fonction de : son enfance, son éducation, son parcours, ses victoires, ses lectures, ses échecs, ses voyages, ses fréquentations, les connaissances, la science, c’que la télé lui balance... la chance... la musique qu’il écoute… de la stabilité de son haut débit... ou encore de sa dernière récolte de maïs. Bref, il y a là un range ou une distribution gigantesque, définissant un nombre incalculable de profils. Aussi, une forme de racisme assez vicieuse, consiste à représenter un courant, ou une identité, et de la faire apparaître, de lui donner vie… une vie animée par de nombreux visages.

Ecrit par alfonce@lavache.com – le jeudi 17 septembre 2009 à 10H09

Que ceux qui veulent aller plus loin, prennent note, que ce texte use et abuse du cliché et du second degré… et ce à des fins dialectiques.

Je m’explique : Admettons que je veuille mettre en valeur… l’identité zorey… Par exemple.

Alors, je vais m’en aller faire le casting de personnes de différents faciès (chinois, caucasien, arabe, noir, indien, euh..mexicain..?) allez hop ! Les six continents pour ne pas faire long, et me voilà avec une brochette de personnes suffisamment différentes physiquement, un genre de petite équipe BENNETON… pour ceux qui s’en souviennent… et je m’en vais gaiement, exalter le délire.

Le délire… consiste à faire en sorte, que ces personnages se retrouvent à avoir des activités ou des attitudes, par lesquelles on peut les qualifier de zorey. C’est très délicat à définir, ou encore… « C’est qui ce taré ? », allez vous, vous écriez …mais j’y arrive.

 

Admettons donc, ce court-métrage, où les six copains-copines se retrouvent sur une terrasse ensoleillée, se faisant servir par de beaux garçons de café avec des tabliers, boire des café crèmes, fumer des clopes, se baladent dans un parc, où il y aurait des joueurs de pétanque, des canards. Limite avec le béret, et la baguette, (euh.. ? j’parle pas des canards !) et puis s’en aller dans une guinguette quelconque, boire des petits canons de vin blancs, sous la lueur des lampions, Joinville Le Pont… parler d’amour, de Léo Ferré ou de Stéphanie de Monaco, et puis rentrer leur case et dormir.

Sans se brosser les dents ; ni laver zot pieds sales… car le zorey est macote ! (…plaisante!)

Et donc, avec cette grotesque animation, nous venons de mettre en scène l’image même de ce que demeure et demeurera le véritable racisme. Le pire. Le culturel.

 

Car, vous pouvez bien sûr décliner le délire à toutes les sauces : les américains feront faire à notre petite équipe BENNETON du base-ball ou manger des hot-dogs, en regardant des films d’horreur, les chinois les emmèneront tous sur la muraille, ou au temple rendre honneur aux ancêtres et puis à la parade militaire, les allemands montreront tout ce beau p’ti monde, en train de soulever le coude, les genoux, la robe, la choppe, et chanter dans le désordre le plus joyeux. On peut même, pour déconner, imaginer Al Quaida, montrer la melting pot team, en train de préparer… une petite sauterie.

Les créoles ? Je laisse les commentateurs éventuels, faire état de leur imagination. Avec Fair-Play ?

En fait, au-delà des différences visuelles, ce que le racisme continue à ne pas accepter, c’est qu’il y ait différence culturelle. Car là, il y a effectivement rupture.

Car en effet, le Reubeu nous est vachement plus sympathique lorsqu’il partage avec nous le saucisson, ou encore, ne refuse pas, ce si convivial petit ballon.

Le racisme devient donc communautarisme, ou identification à un ensemble, ou culture.

Si celle-ci peut seulement être définie.

Ou pire… alors celle-ci DOIT être définie ?

 

J’comprends pas mal de métropolitains, plus ou moins fraîchement débarqués, -l’expression reste malheureuse j’avoue… mais parlante – qui trouvent qu’ils sont victimes d’un certain racisme, peut-être beaucoup plus primaire d’ailleurs parfois, et je peux comprendre leur ressentiment et leur message :

« Je suis français comme vous. Acceptez-moi. J’ai le droit de vivre, de posséder, de travailler et de faire vivre mes enfants ici. »

Qui oserait lui rétorquer : « Rent’ out case La Po ! » se montrerait dés lors, en effet comme non républicain, non respectueux des droits, et donc éventuellement, qualifié de raciste. Et pour cause !

Admettons alors, qu’un jeune banlieusard, s’arrête dans un quartier huppé, pour y commander des macarons. Et qu’il le fasse, avec ses gestes, ses attitudes, son langage, je ne parle pas d’impolitesse déclarée, je veux juste parler de registre… croyez-vous vraiment, mis à part quelques exubérantes toujours euphoriques, que l’arrivée de ce jeune citoyen, ravissent les habitués ?

 

Trop souvent, au cours de ma vie, il m’a été donné de voir ces zoreys qui, souhaitent toujours avoir le dernier mot, parlent de leur voyage à Tahiti comme la référence, et comparent Madagascar avec ici, avec un manque de tact affreux, aussi bien pour les malgaches que pour nous, expliquent ce qui différencie Chamonix de Cilaos (!!!), bref, le zorey, si je dois le projeter négativement, a cette dégaine de vieux con, pardonnez moi M’sieurs Dames, mais ouais, cette dégaine de celui qui ne nous comprends pas, et pire… le comble donc… se permet de nous juger ! (..genre cambronne quoi (*)… hahahaha !)

Cette projection est fort heureusement régulièrement mis à mal, et de fort belle manière, par les spécimens les plus fantastiques, ou drôles, ou talentueux, ou tolérants, ou cultivés, ou intelligents, ou surprenants (!!)… et adorables.

Et donc, ce que les plus ou moins fraîchement débarqués devraient avoir en tête, mais j’imagine que nombreux parmi eux, qui m’auraient suivi jusqu’ici, doivent me trouver bien présomptueux de vouloir leur apprendre : qu’il y a ICI… une identité, une forme d’humour, un patois, un savoir faire, une histoire, des chansons populaires, des contes et des légendes… un art de vivre et ce, comme partout ailleurs, dans le monde, vous allez me dire…

Et ben, c’est exactement ce que je lui souhaite ..au Monde.

Voir une multitude d’identité vivre ensemble. Et se respecter. Ouh Yeah !!

(*) bah ‘Excuse !! ‘Façon il est grillé ce pseudo….nan?

 

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