Revenir à la rubrique : Société

Ermitage: Les restaurants de plage organisent progressivement leur recul

Les restaurateurs s'activent sur la plage de l’Ermitage. Conformément au PLU, Plan local d’urbanisme, ils vont devoir faire reculer leurs restaurants, aujourd'hui quasi "pieds dans l’eau", de plusieurs dizaines de mètres... et ainsi laisser la nature reprendre ses droits.

Ecrit par Agathe Martin – le lundi 13 juillet 2015 à 13H25

Depuis 2012, la commune de Saint-Paul s’est lancée dans un grand projet de réaménagement et de redynamisation de son territoire, qui concentre près de 60% de l’économie touristique de l’île.

Parmi les différents projets à mettre à l’œuvre, celui d’améliorer « la qualité de vie environnementale et prévenir et traiter l’érosion des plages« .  L’objectif : faire reculer les constructions et clôtures en bord de plage, avec pour échéance, fin 2016.
 
 

 

Une bonne nouvelle pour les écologistes mais peut-être plus dure à encaisser pour les restaurateurs installés sur la plage de l’Ermitage, pour l’instant la seule concernée. Ceux-ci devront prendre en charge les travaux pour reconstruire leur restaurant, plusieurs dizaines de mètres plus loin: « C’est vrai que les gens aiment bien être près de l’eau« , déclare Philippe Angaud, patron du K’banon « mais cette loi on la comprend, un jour ou l’autre, la mer avance« .
 
Victimes des cyclones en été et de la houle en hiver, les restaurants Au K’banon, La Bobine et le Coco Beach ont à plusieurs reprise dû faire face aux dégâts causés par l’océan. Cette loi est aussi, pour eux, l’occasion de se libérer de cette position inconfortable, n’en déplaise aux touristes.
 
Un projet encore flou
 
Si le projet ne date pas d’hier, du côté de la mairie, il est encore trop tôt pour communiquer: « Les dossiers sont à l’instruction, on est en consultation« , explique un employé chargé de l’urbanisme. « Déménager des restaurateurs c’est un projet, pour l’instant rien est fait« , poursuit-il. Pourtant les choses semblent bouger du côté de l’Ermitage, « On voit tout le monde s’agiter, on voit les architectes« , confie une serveuse.

 

 

 
« C’est la mairie qui a lancé le calendrier, on le suit comme on peut« , explique Philippe Angaud, qui devra faire valider par la mairie un plan de financement pour le K’banon avant fin 2015. Même chose pour le propriétaire de La Bobine, Laurent Hamon : « On travaille là-dessus, je ne sais pas encore de combien de mètres on va devoir reculer, c’est à la mairie de nous le dire« . Du côté du Coco Beach, les horaires ont été modifiés afin de pouvoir entamer les travaux en parallèle des services, sans déranger les clients…
 
Un peu plus loin sur la plage, à la Saline les bains, les établissements Le Copacabana et Planch’Alizé ne semblent pas s’inquiéter: « Nous ne sommes pas concernés pour l’instant », explique Lylian Aichele, détendu. « On sait qu’on devra bouger à un moment ou à un autre. Pour l’instant, le parking juste derrière le restaurant vient d’être refait, on ne s’inquiète donc pas plus que ça« , conclut-il.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Découvrez les prix des carburants au 1er avril

Le prix du Gazole baisse de trois centimes au 1er avril. Celui du Sans plomb reste stable. Le soutien financier des collectivités permet aussi de maintenir le gel du prix de la bouteille de gaz à 15 euros.

Pas de remise gracieuse pour les 477.885 euros réclamés à l’ancien comptable public de la Région

L’affaire a semé le trouble chez les élus de la Région, ce jeudi matin. Alors que la majorité régionale avait choisi de s’abstenir, deux seules voix de l’opposition ont suffi pour faire échec à la demande de remise gracieuse de l’ancien payeur régional Ahmed Abdallah. Le frère de l’ancien DGS de la Région Mohamed Ahmed devra donc bien s’acquitter de la somme de 477.885 euros réclamée par la Cour des comptes.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

«  La disparition d’Air Austral constituerait une perte sèche pour l’économie réunionnaise à hauteur de 100 millions d’euros »

L’assemblée plénière de la Région, réunie en petit comité ce jeudi matin, a voté à l’unanimité un prêt d’un montant maximal de 5 millions d’euros à la compagnie Air Austral, qui fait face à d’importantes difficultés de trésorerie. Le conseiller de la majorité Wilfrid Bertile a toutefois regretté l’abandon par la compagnie aérienne de son ambition originelle de participer au désenclavement régional.