Revenir à la rubrique : Politique

Entre le PCR et Hollande, la rupture est proche

« Le message du parti est clair : le changement c’est maintenant ou alors c’est la rupture ». Les mots d’Yvan Dejean, secrétaire général du PCR, sont forts et la menace est évidente. A l’issue d’un Conseil politique extraordinaire qui s’est déroulé ce samedi, en présence de ses 87 membres, le parti de Paul Vergès décide d’avertir […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 07 septembre 2013 à 16H24

« Le message du parti est clair : le changement c’est maintenant ou alors c’est la rupture ». Les mots d’Yvan Dejean, secrétaire général du PCR, sont forts et la menace est évidente.

A l’issue d’un Conseil politique extraordinaire qui s’est déroulé ce samedi, en présence de ses 87 membres, le parti de Paul Vergès décide d’avertir solennellement le président de la République François Hollande, que le PCR avait soutenu dès le premier tour de la présidentielle.

« Quand on a appelé à voter pour lui, c’était sur la base d’un contrat. Nous, on a honoré notre contrat. Qu’il remplisse sa part du contrat. On s’est engagé dès les primaires citoyennes« , rappelle Yvan Dejean, qui ajoute que c’est dans les bastions communistes (Le Port, Sainte-Suzanne, Saint-Louis…) que François Hollande a obtenu le plus de voix en 2012.

Le PCR attend un geste de François Hollande

Or pour le PCR, près d’un an et demi après l’accession de leur candidat au pouvoir, le compte n’y est pas. Le parti somme donc François Hollande de tenir les engagements qu’il avait pris avec le PCR, alors qu’il n’était que candidat, à travers une lettre puis lors de sa venue à la Réunion, en avril 2012.

Yvan Dejean cite pèle-mêle le développement de la filière énergétique, l’autonomie alimentaire, la coopération régionale… Mais surtout son engagement en faveur d’un mode de transport sur rail. « Les grands projets ont été abandonnés. Et nous sommes convaincus que la nouvelle route du littoral sera un désastre écologique et financier. Le gouvernement doit donc prendre ses responsabilités« , poursuit Yvan Dejean.

Si menace de rupture il y a, le PCR semble encore disposé à laisser un peu de temps à François Hollande avant de se désolidariser totalement des actions gouvernementales.

« S’il y a rupture, elle se traduira bien entendu pour les élections municipales« 

Le PCR fera en effet le bilan des 18 mois de présidence de François Hollande le 20 octobre prochain, à la Halle des manifestations du Port, au cours d’un grand rassemblement, qui sera également l’occasion de présenter aux militants les différents candidats aux élections municipales. C’est donc à cette date que la rupture entre le PCR et Hollande pourrait être définitivement consommée, si aucun geste du gouvernement n’est perçu par le parti.

Une rupture qui aurait inévitablement des conséquences au niveau local, à quelques mois des municipales. Yvan Dejean ne s’en cache pas : « S’il y a rupture, elle se traduira bien entendu pour les élections municipales. Nous sommes cohérents« . Avant de livrer une charge violente contre la fédération locale du PS : « La fédération du PS, qui a fait bande à part lors des élections régionales de 2010, a une très lourde responsabilité dans l’aggravation de la situation économique et sociale à la Réunion. Tous les chantiers engagés sous la mandature de Paul Vergès n’ont pas pu être achevés« , conclut le secrétaire général.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : Un procès au goût amer dont l’épilogue est attendu le 21 mai

Le procès de Didier Robert, ancien président de la Région Réunion, s’est conclu après d’intenses débats judiciaires sur des accusations d’emplois fictifs et de détournement de fonds. Le délibéré de cette affaire politico-judiciaire, très attendu, sera rendu le 21 mai, en pleine période électorale. Les avocats des 11 prévenus, vent debout contre l’enquête préliminaire menée par des policiers spécialisés en la matière, ont unanimement plaidé la relaxe.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Ratenon : « Rougail saucisses ek ketchup, plus jamais ça ! »

Jean-Hugues Ratenon a adressé un courrier au préfet pour faire part de ses inquiétudes devant le cours de deux essentiels de la cuisine locale et dans lequel il demande une table ronde avec tous les acteurs de la filière. Il poursuit son mécontentement sur les réseaux et “si ça ne plait pas au préfet tant pis”.

Marine Le Pen ne voit pas ce qu’il y a d’extrême dans ses idées

La figure de proue du navire RN est à La Réunion pour une visite de trois jours dans le cadre des Européennes. Elle a notamment surpris le bureau régional de son parti en annonçant la sélection d’une candidate réunionnaise qui n’était pas présélectionnée et a martelé sa position sur l’octroi de mer même si le dispositif national n’est pas à l’ordre du jour des Européennes.