La dernière étude de l’Eneis met en avant un nombre important d’événements indésirables graves qui surviennent dans les hôpitaux et cliniques en France. Selon cette dernière étude, se sont entre 275.000 et 395.000 EIG qui arrivent par an.
Les EIG touchent surtout les personnes fragiles et les personnes âgées qui présentent un état de santé aggravé. Des événements qui sont souvent inévitables car « résultant de risques auxquels le patient est exposé dans le cadre de soins optimaux« , explique l’étude. Par jour, les hôpitaux et cliniques français sont confrontés à 900 EIG dont 380 pourraient être évités car liés à une erreur médicale.
Défaillance, supervision insuffisante, déficit de communication
L’Eneis pointe particulièrement du doigt ces EIG, « entre 95.000 et 180.0000« , qui pourraient être évités et « qui n’auraient pas eu lieu si les soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme satisfaisante au moment de la survenue de l’EIG« .
Les médecins participant à l’étude de l’Eneis montrent, en analysant les résultats, que les EIG apparaissent « associés en partie à une pratique médicale sous-optimale, une perte de temps, une rupture dans la continuité des soins, des déviances diverses par rapport à des protocoles, des règles ou des recommandations« . Comme lors de la précédente étude, les médecins révèlent un « nombre important de défaillances humaines des professionnels, de supervision insuffisante des collaborateurs ou encore de déficit de communication entre professionnels« .
Il n’y eu a aucune évolution entre l’étude de 2004 et 2009 sur le nombre des événements indésirables graves qui sont survenus.