L’enseigne Leroy Merlin à Sainte-Marie, qui appartient au groupe Ravate, fait actuellement l’objet d’une enquête des gendarmes de la section de recherches pour de présumées malversations financières.
Des soupçons de fraude fiscale qui ont débuté suite à l’envoi, fin 2016, d’un ensemble de documents dont des pièces comptables au parquet de St-Denis, révèle le Journal de l’Île.
L’enquête préliminaire confiée aux gendarmes financiers de la section de recherches et à la direction départementale des finances publiques, porte sur le non-paiement de deux impôts depuis la création de la franchise en 2009, la Tascom (taxe surface commerciale) et l’Organic (une contribution sociale de solidarité des sociétés). Un défaut de paiement pourtant signalé à plusieurs reprises par les experts-comptables de la société et alors que des sommes ont été provisionnées mais non réglées au fisc.
Ces soupçons de fraude fiscale se sont étendus aux autres enseignes du groupe Ravate.
Autre affaire qui interroge les enquêteurs, l’envoi de marchandises Leroy Merlin à destination de Madagascar. Des envois actés par la direction de près de 600 000 euros, précise le JIR et pour lesquels aucun règlement n’a été retrouvé.
Adam Ravate, directeur général du groupe, a accepté en personne de répondre à quelques questions, lit-on dans les colonnes du journal. Ces accusations ont été lancées par un ancien employé licencié pour faute grave, a-t-il expliqué.
Mais les comptes opaques et les transactions de marchandises de l’enseigne ne s’arrêtent pas là.
Selon les informations du journal, entre 2012 et 2015, des marchandises du magasin de Sainte-Marie pour un montant de 82 000 euros, ont été facturées à un compte qui appartiendrait à une des soeurs Ravate avant d’être annulées sur ordre de la direction. Des marchandises qui n’apparaissent plus dans le stock du magasin.