L’Insee a présenté ce jeudi à la Région ses données de 2013 sur le logement à La Réunion. Si l’institut affirme que les conditions s’améliorent, il reconnaît que ce n’est pas le cas pour tous les Réunionnais.
En 2013, on compte 312.600 logements (résidences principales). Ce chiffre a fortement progressé depuis 2006 avec 6.600 logements supplémentaires en moyenne par an. Cette croissance est selon l’Insee due à l’augmentation de la population de 0,9% par an et de la « décohabitation ». En effet, l’Insee note en moyenne trois personnes par ménage en 2006 contre 2,7 en 2013.
Mais aucune évolution entre 2006 et 2013 concernant le type de logement : les Réunionnais habitent plus souvent dans des maisons qu’en appartement (72% en maison). Lorsqu’ils habitent dans une maison, ils sont aussi le plus souvent propriétaires (68%) tandis qu’en appartement, ils sont majoritairement locataires (94%).
Moins de logements surpeuplés mais pas pour tous
Si le pourcentage de logements surpeuplés (moins de 18m2 par personne) a diminué depuis 2006 (de 24% à 20% en 2013), il demeure malgré tout deux fois plus élevé qu’en métropole où seulement 9% des logements sont surpeuplés en 2013. Les plus touchés sont les locataires de logements sociaux et les familles monoparentales: un tiers d’entre eux sont concernés. Les personnes plus âgées sont moins touchées car elles connaissent souvent le départ des enfants du ménage.
La part des logements surpeuplés recule bien mais pas pour les deux catégories les plus touchées qui eux connaissent une augmentation de 1,2 point et 2,7 points respectivement.
L’humidité, un défaut fréquent
Le confort continue aussi de s’améliorer: 2% des logements sont privés d’un des trois éléments de confort sanitaire de base que sont l’eau courante, une baignoire ou une douche et des toilettes à l’intérieur du logement (5% en 2006).
Mais 9% des logements à La Réunion ont au moins trois défauts de la liste enregistrée : humidité, infiltrations d’eau, installation électrique dégradée, problème d’évacuation d’eau, mauvaise exposition, mauvais état général, la façade principale dégradée, inondation due à la plomberie, pas de toilettes à l’intérieur, absence d’équipement en prise de terre, pas de cuisine, pas de baignoire ni de douche, pas d’eau courante.
En haut de la liste, l’humidité qui reste le défaut le plus fréquent avec 40% des ménages qui la signalent en 2013, soit deux fois plus que dans l’hexagone. Selon l’Insee, il s’agirait d’un problème d’adaptation des logements au climat tropical.
Plus de demandes de logements sociaux
En 2013, 24.200 ménages ont déposé une demande de logement social; ils sont donc plus nombreux qu’en 2006. Mais l’Insee précise que les données doivent être raffinées; beaucoup de ménages déposent plusieurs demandes dans différentes communes.
Si le nombre augmente, leur part diminue: 7,7% en 2013 contre 8,5% en 2006. La moitié des demandeurs de logements sociaux sont des familles monoparentales alors qu’elles ne représentent que 16% des ménages réunionnais.